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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
16 juin 2017

Poésie au présent permanent - Quelques poèmes de 2016

5a

 

 

Chanson de la lumière


Il n’y a pas de meilleure lumière

Que les grains d’or roulés par les flots

Illuminant en sourdine, les fleurs silencieuses.

Il n’y a pas de meilleure lumière

Comme une récompense de la vie

Que l’argent des haubans dans leur forêt de mâts.

 

Il n’y a pas de meilleure lumière

Que cette riante matinée

Vagabondant la fantaisie.

 

Il n’y a pas de meilleure lumière

Que le couchant de la rive

Emerveillant les ruisselets.

Il n’y a pas de meilleure lumière

Grains d’or, haubans, matin riant et horizon du couchant.

En une puissante harmonie sans hier.

 ***

 

Un après-midi au début d’août

L’élan était donné, nul doute

Dans l’édifice circulaire, scène rêvée

Bonheur du jour, panorama tamisé.

Les feux de la rampe en totems de ciel

De belles fleurs roses, une galerie exceptionnelle

Un décor de ville absente, danoise on dirait

Un théâtre d’observatoire, définition de son palais.

Un après-midi au début d’août

Sous le globe, on donnait Hamlet, no doubt

En arrière-plan les images aquatiques

Le rêve n’est bon que s’il est emblématique.

***

 

Une fois la question lancée

Dans un mouvement d’automate cadencé

Elle ose ses appels au vent

Le nez au ciel sous les étoiles, tombant.
 


Le froissement de l’eau dans le courant d’air

Une tension extrême sous les vagues cavalières

Oubliée l’odeur des salles de jeux, de Deauville, les rues

Grader des fêtes foraines, un simple souvenir diffus.

 

Une fois la question lancée

A quoi bon pourquoi faire ? Où aller ?

Elle prit la route du vieux marché

Celui des temps calmes et des souvenirs dorés.

La même demeure, l’écurie, le moulin multicolore

Elle choisit cet ici, désormais, loin des ors

Brest et son arsenal le Faou et sa citronnelle

Pour jouer le seul rôle magique : la vie d’elle…

***

 

C’est très gentil de votre part

D’avoir placé l’échelle

Au bord de la falaise, en rempart

Aube levante sur la crête des ailes.

 

Les tambours menaient un train d’enfer

Sous les  vents des confins

La sagesse, silencieuse, des écossais de fer

Gouttes de sang d’or sur l’empreinte des mains.

 

Le clapotis des vagues comme des fragments d’étoffes

Plaids déchiquetés tambours massacrés

Le criquet écrit le secret de la vie, en voix off

Scène finale sous le grand acacia du pré.

 

***

 

Le secret de Tristan

N’est certes pas le plus joli du monde

Il se cache sous des éventails menaçants

Et dans les confins d’une antique mappemonde.

 

L’air immobile quand la lumière pâlit

Lui rappelle les lustres du château
 

Au rythme de chaque vague, petit à petit,

Renvient sonner le drame de la Saint-Bruno.

 

L’eau tombait verticale, en torrent de la caverne

Au loin, les clochers de Saint Genestre

L’hôtel de l’Escurial, des falaises incertaines
C’est ici que je dois être.

 

Le secret de Tristian

Est terré dans ses paysages familiers

Par-dessus un océan si calme, demain ou dans dix ans.

Il le jettera avec lui, dans les flots, à tout jamais.

***

Jours d’Ouessant sous le patronage de la Duchesse Anne,
Rochers en rubans, saisons en meublés

Porcelaine de brume, écheveaux diaphanes

Le Menez-Hom comme phare de nos jeunes années.
 


Un chaviré de matériaux composites dans les vagues

Arles en matinées, le Finistère, l’été

Un métier à tisser, l’alpaga ou les vagues

Géographie d’intérieurs, canevas de décor mouillé.

 

La distraction des années folles, un échantillon frivole et suranné,

Le moelleux des revues, leur confort cramoisi,

L’arrière-pays en chemin léger, ou en flanelle assaisonnée,

Dans le tourbillon incessant de la vie.

 

***

 

Des maisons pleines de recoins

Celui tranquille de l’être

L’autre plus sourd du devenir

Soi-même

Et là-bas, tapi, dans un angle mort

Celui perdu de la désinvolture.

Des maisons pleines de recoins

Qui soutiennent à force de cocons

Qui s’ouvrent sur l’enfance

Un horizon

Qui dissimulent le secret du non-dire

Qui cachent dans les armoires quelques doux souvenirs.

Des maisons pleines de recoins

La poussière accumulée, en chemin
Souffle sur le temps un éole endormi
Qui recouvre d’un drap des amours, les confidences.

Des maisons pleines de recoins

Des escaliers aux étages menant,

Maintenant

L’ascension de ceux qui savent,

Le possible

Des fenêtres qui laissent entrer le temps

Sans mobile.

Des maisons pleines de recoins,

Demandez la préface

Préférez l’épilogue

Des fondations aux frondaisons

La tête en avant

Pendant un long moment

Se penchent, invitent, oscillent.

Qu’il est grand ce passage
Qu’elle est longue cette rue 

Qui abritent en tous points

Ces maisons pleines de recoins.

***

Encore une fois, elle avait raison

Les faits sont riches de sens, une oraison

Son intérêt pour l’autre dans le froid de leurs yeux

Laissaient débiteurs, les méchants, les envieux.

Elle avait eu raison une fois de plus,

Quand faisant crédit sans calcul, sans malice

Ils ouvraient grand leur bouche pour assouvir, leur malus,

Avant de couleur triste sort, sombre chute, le calice.

Elle avait toujours raison, c’était l’ancienne

Les ongles rognés par le travail, les années

Parfois souriante, toujours aimant, l’Emilienne,
Elle avait renoncé, jadis, à Jules, curieux fiancé.

Encore cette fois, elle avait eu raison
Quand l’autre Jean, le mauvais, le bucheron

A la chemise et à l’âme, pleines de taches, elle avait su dire non

Quand jouant l’aimé, il n’en voulait qu’à son giron.

***

 

Jamais je ne m’habituerai au printemps

Poussée des lys, ondées germinées

Terre pigmentée sous les rouges et les violets

Vanité de la nature croissant sous le vent.


Et tous ces verts peuplant jardins

Coteaux, sureaux, serments, sarments,

Et toutes ces fleurs en cascades sans tourments

Et dire que tout disparaîtra sans ma main.


Jamais je ne m’habituerai au printemps

Ca tombe bien ! Y ‘a plus de saisons !

Vivre un temps, sans escale, sans moissons,

Pour les primaveraphobes, quel repos, quel soulagement !

***

 

CA

 

Ca a débuté comme ça.

Carnaval de grimaces vénitiennes

Carcan de traditions stoïciennes

Camarades de délices italiennes.

 

Ca s’est poursuivi comme ça

Carambolage napolitain klaxon en main

Caravane détachée parquée au matin

Cardamome odorante pour un nez aquilin.

 

Ca a continué comme ça

Carmélite enfermée visitée, ma vieille tante

Caramel antédiluvien échangé, complice de Dante

Cancans not french ma que al dente !

 

Ca a commencé à m’agacer comme ça

Ca suffisait le tour des ancêtres

Carmine m’avait pris pour une sotte

Cartes routières oubliées sur la porte.

 

Ca s’est terminé comme ça

Catastrophique et joyeusement coloré

Car attrapé au vol séminaire d’aïeux

Ca chantait fort ! Sicile, je te fais mes adieux !

 

***

 

Un mot pour vous apprendre

Que le temps du silence a cessé de dormir 

Et que le ciel a quelque chose à nous dire. 


Un mot simple pour vous dire

Qu’il n’est plus temps de dormir

Et que le ciel s’en voudra de se retenir.

 

Un mot doux pour vous conquérir

Tendre cliché du ciel aux souvenirs

Sûr que demain, le cœur va en rire.

Un mot silencieux s’il vous plaît

Qu’il cancane sans bruit comme les oies du marais

Alors que le ciel sur nos têtes tombait.

 

Un mot judicieux exilé du lexique 

Qu’il choisisse la bouche qui en sera le cirque

Havre nocturne sage comme une crique

Un mot crucial pour vous soutenir

Quand les jambes vacillent comme l’empire

Croire est un acte pour se le dire.

 

***

LES MURS

 

Derrière le mur de brume

S’estompait le jour glissant 

Mystère né de la nuit.


Derrière le mur de silence

S’exclamaient les mots vrillés

Hurlement muet des registres.

 

Derrière le mur de givre

S’offrait luisante la mare

Patinage des grives gelées.

 

Derrière le mur des paroles

S’étend l’entendement tendrement

Susurrées, chuchotées, singulier chuintement.

 

Derrière le mur du soir

Sobre sursit avant l’oubli

Rêves à la nuit assujettis.

 

Derrière le mur de pluie

Perles solaires sous le joug des nuages

Gronde l’onde poinçonnée de gris. 

 

Derrière le mur de l’être

Alignement allongé de pierres nues

Vides de vie, atomes inhabités. 

 

***

 

Les gens de la rue

Lepic ou Jacob

Regards silencieux

Entroupés monotones

Déambulation, station, soumission

Caracolent en wagons sous le carbone.



Les gens de la rue

D’Issy ou d’Ivry

Impers en bannière

Cœur laissé en Bavière

Conspiration, machination, trituration

Cheminent en circuit fermé sur le bitume.

 

Les gens de la rue

De Seine ou de la Reine

Comprimés en mains

Compressés en trains

Manifestation, dépression, usurpation

Changent à Saint-Michel ou terminent à Glacière.

 

Les gens de la rue

Rivoli, Moselle ou Moskova

Mains crispées

Mâchoires serrées

Communication, manutention, attention

Sortent indemnes – ou presque – de leur rude journée.

 

 

 

***

 

 

J’aimerais vous décrire les milliers d’odeurs et de sons dont cet endroit est peuplé

Mais simplement, je vais, dans un grand répertoire et rien que pour vous, les noter

Vous pourrez quand je serais de retour de A à Z les retrouver

Et du hurlement de l’albatros au chuintement des wagonnets

Voyager en mots vivants, du clapotis des vagues habillant d’écume leur déferlement

Ressentir, entendre, composer le chemin en senteurs et balbutiements

Déambuler sous la voûte de silence pour revenir, émerveillé, au premier cri de l’enfant.

 

***

 

 

Parcourir ce pays de légendes de pierres

Tapissé d’une lande épargnée par les guerres 

Peut être tranquille, suranné ou terrible

Quand le souffle du vent rend toute peur crédible.



Arpenter les caps à l’ouest de leur mémoire

Et dans le soleil plonger corps et âme dans le miroir

De la baie statufiant les épaves oubliées

Quand le souffle du vent s’emploie à la créer.

 

S’offrir un temps sans plus jamais ni toujours

Brassées d’ajoncs, de genêts et personne alentour 

Pourquoi ne pas choisir de vivre ici dès maintenant

Quand le souffle du vent vous retient en chantant.

 

Demain se lèvera le jour nouveau sur la façade à glycine

Et les sonates des oiseaux dans l’air prendront racine

En ce pays vague de légendes amères 

Quand le souffle du vent se brisera sur la pierre.

 

***

 

Il y a des moments dans les relations entre les hommes où le ton se gausse, se hausse, où les regards se baissent, se laissent, où le calme s’enfuit jusqu’à s’évanouir. Alors, la tempête couve, les yeux s’habillent de larmes, le désespoir. Les mains se crispent ou s’agitent ; des étendards. Les paroles se dévergondent ou deviennent muettes, criardes indisciplinées, regrettant leur bravoure inconsciente ; des remords. Ah ! Si nous avions un miroir pour qu’elles se voient ces mimiques ridicules, ces bouches ouvertes outrageusement, ces rictus malsains qui dévorent la bonhomie. Ah ! Si nous pouvions entendre le silence du respect, voir le visage du calme et du circonspect, apercevoir la mise de la tendresse et de la bienveillance.  Prenez photo, miroir, écouteurs et respectez cette zone franche, paisible, où l’on passe la frontière de la gentillesse. Evoluez dans ce pays frontière où tout est simple si on le décide.
Il y a des moments dans les relations entre les hommes où tout est juste et ce pays accueillant, eh bien, c’est ici.
 

***

 

 

Un mot pour vous apprendre

Qu’en dehors du temps qui passe

Je ne vois rien à vous dire.

 

Un mot pour vous apprendre

Que dehors le temps passe

Sans jamais rien me dire.

 

Un mot pour vous apprendre

Que le temps de dehors passe

Et moi je n’ai rien à lui dire.

 

Un mot pour comprendre

Qu’en dehors du temps de dehors

Existe le temps de dedans et que lui me dit.

 

Que j’ai un mot à vous dire

Et que c’est que j’apprends du temps

Et que je comprends de lui.

 

Un mot pour vous apprendre

Que le temps m’a dit

De vous dire de ne jamais attendre.

 

Un mot pour vous dire

De toujours apprendre

De tout prendre sans attendre.

 

Un mot encore pour vous apprendre

Qu’enfin j’ai appris

Du temps qui passe dehors

Et qu’en dedans je lui dis

Vivre c’est apprendre

Apprendre c’est vivre

 

Juste un mot encore

Pour vous attendre.

 

***

 

Après quelques semaines de pluie

Pluie rose du matin des jolis teints

Pluie rouge du soir sous les embruns

Pluie verte inondée des prairies

Pluie bleue sur les vallées d’écume.

 

Nous avons pris notre parti

De cette pluie

Notre nouvelle patrie.

 

Au pays de la pluie, la petite et la grande pluie,

J’ai appris le doux, le flou, le cendré, la nuance.

J’ai compris le gris doux, le gris lumière, le gris souri-ant.
Un quotidien de rideaux de gouttes à esquiver

Un fréquent de flaques dorées Un fréquent de flaques argentées

Un océan reçu dru sur les cirés

Des douches à laver la misère.

 

Après quelques semaines de pluie,

Nous avons cru à un miracle

A l’est dégagé, nous avons vu une ombre

Jaune, encerclant les nuages.
 

C’était lui qui revenait, oui, le soleil

En équipage de beau temps.
Le regretterions-nous, le temps béni de l’eau ?
Oh ! Pas longtemps.

Chez nous, le soleil est équipé d’une minuterie.
Et en deux heures à peine,

Reviennent tapageuses et joyeuses,

De toujours nouvelles gouttes de pluie.

***

 

VENUS ICI

 

Nous sommes venus ici, tout d’abord, pour rencontrer

Celui que l’on connaît,  et que l’on pense avoir oublié

Celui que l’on appelle communément son double

Celui devant l’esprit duquel, la peur redouble.
 


Retrouver le passé de ce qui fut soi

Renaître sous le ciel dans un faux habit neuf

Troué des escapades et des professions de foi

Et pourtant, toujours nu comme un œuf.

 

Nous sommes venus ici pour rencontrer les souvenirs

De ces heures enfouies, de ces si lointains rires

Retrouvailles célestes en pays bassement celte

Où le temps s’arrête juste pour se voir finir.

 

Au bout du monde à mi-chemin de la vie 

Savoir qu’hier est au passé ce que demain est à l’ennui

Que l’enfant de jadis a péri

Que le règne de l’adulte vit en aujourd’hui.

 

Nous sommes venus ici pour rencontrer qui ?

Lui, lui, lui et encore Lui, 

Tapi, caché, cloîtré, béni, honni,

Lui avec un grand L qui fait peur aux furies.

 

Nous sommes venus tout d’abord le retrouver

A l’aube de la sérénité, à l’issue de la vanité

Quand le temps serein se conjugue au présent, 

Quand on vit enfin pour soi sans jugement.

 

Que le dernier soit puisqu’il en est ainsi

A la fin, quand le temps aura puni

Le lendemain, privé d’apparaître à nouveau, 

Pliant sous le joug des vieux os.

 

Nous serons venus ici au pays de la terre

Reprendre vie l’espace d’un instant – Temporels

Atomes devenus, séquences chromosomiques, molécules éternelles,

Nous filerons bientôt, joyeux, reconstitués,

Vers une nouvelle ère, vers une nouvelle mère.

 

***

La légère brume bleue qui recouvre la baie

Eblouit d’une gaze opaque ma vision du marais

Quand mon œil se fixe sur un oiseau, un banc de sable

Aussitôt s’évanouissent l’un et l’autre, impalpables.

 

Un homme à cheval sur la dune au galop

Puis d’un coup il s’arrête… et disparaît, englouti – Une seconde de trop

Il a compris trop tard que mouvants sont les sables,

De la baie, c’est connu, on a tous appris la fable.

 

Mais il réapparaît sur la rive,

 Beau, brun, bouclé, teint halé ; une esquive

C’est le fantôme de la marée montante

L’époux comblé de Dame Ecume, fée militante.

 

Les rêves peuvent être joyeux ou imbéciles

Ne jamais les juger nous disent-ils

Quand leur présence nous habite

Au banquet des images, nous invitent.  

 

La légère brume bleue et la baie sont endormies

Avec elles, le souvenir du conte et du cavalier chéri

C’était un rêve, un doux, un joli, un gentil

De ces rêves d’escapade qui font du bien à la vie.
 

 

***

Nous progressons à la mesure de cet espoir

Celui du rire, du jovial, du limpide, du sacré,

Celui qui fait place à la douceur des soirs

Et qui fait sortir de leurs écrins, les ors dorés.

 

Nous progressons à la mesure de cet espoir

Celui du rose, du bleu du clair et du coton

Celui qui orne les palais, du chintz, des miroirs

Et qui fait vibrer les notes pleurant des violons.

 

Nous progressons à la mesure de cet espoir,

Celui du gai, des pinsons, des merles et des colibris

Celui des mouettes, des goélands, des oiseaux noirs ou gris

Et qui fait valser les idéaux, les philosophies.

 

Nous progressons à la mesure de cet espoir

Celui de l’art, des feux joyeux, des couleurs chamarrées

Celui des tableaux, des carnets, des peintures, des grimoires

Et qui fait vivre plus fort le souffle sans fin des étés.

 

***

  

Le printemps s’est rapproché

De l’été

Il avait craint le pire, le gel,

De s’enneiger

Il avait su être patient,
Temporiser

Jamais emmitouflé

Rarement entristé

Le printemps s’est rapproché
De chez nous

La souffrance oubliée des arbres gelés

Le redoux

De l’automne virant au gris

Il reste l’aventurier insoumis.

 

Le printemps s’est rapproché

Un matin

En tous points semblables, sans surprise

Le malin !

Pile à l’heure sans raison

Mais avec exactitude

Le printemps s’est rapproché de toutes les solitudes.

 

***

Le voyageur de Nice

Est celui qui sait revenir

Contaminé par le germe du partir

Un journal sous le bras pour se contenir

Une valise absente pour advenir

Le nez au vent pour subvenir.

Le voyageur de Nice

Marche d’un pas de géant

Les idées bleues en vagues

Sentimental en volonté

Destinataire d’un froid qu’il sait dompter

Méditerranée ancrée en un cœur solide.
 

Le voyageur de Nice

Ne baisse jamais le rythme

Qu’importe que septembre fusionne avec l’automne

Du temps, il connaît tous les secrets.
 

***

 

UN MIROIR SUR LA CHEMINEE

Un miroir sur la cheminée

Une brume jaune sur l’horizon bleuté

Les regards s’envolent vers l’Ouest
 

Le fusain craie comme on crie vent d’Est

 

Ici commence le périple, l’odyssée

Des dimanches pluvieux sous le ciel, des nuées

Un matin sans contrainte, sans galère, matin de rêve

Pour dessiner, ravi, le cours libre du temps, ses trêves


Un salon d’enfance en hiver

Transi mais feutré

Où l’on se vit en imagination

Débridée

Où le bois crépite de mille éclats dorés

Un miroir sur la cheminée.

  

***

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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
  • Blog de l'artiste peintre, photographe, poète et art-thérapeute Muriel CAYET. Des écrits au jour le jour. Une poésie de tous les instants, au présent permanent. Site officiel: murielcayet.org
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