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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
16 juin 2017

LES FRUITS Les fruits de la mer regardent le

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LES FRUITS

 

Les fruits de la mer regardent le grain tomber en silence,

Chaque alizé a un prénom, le cœur voyageur, chantant alentour,

Pour enjeu, la sauvegarde de leur danse, de leur chance,

Bien loin des humains et du temps, une voie de l’aller sans détour.

 

Les fruits de la pluie sourient aux souvenirs, un rayon dans le vent,

L’âme des mots au hasard du cahier souligne les pages,

Un écho d’azur, des couleurs à l’horizon, un éveil du temps,

Des maisons en liberté, des phares en espoir, l’emmenez-moi du voyage.

 

Les fruits du rêve sont toujours au bord du bonheur,

Un front de guérison pour une demeure en rire,

Il leur reste la vie, du pays à découvrir, des rochers à l’honneur,

Un pré aux fées, l’inscription au paysage, un chemin à écrire.

 

Les fruits de l’arc en ciel colorent un arlequin en fantaisie,

Réminiscence de matériel à magie humaine, de présence affirmative,

Un alphabet en action, des valeurs en utopie,

Il leur reste à raconter la pensée, à monologuer en missives.

 

Les fruits de l’art créent des codes, des discours, des formules à exprimer,

Des grimoires à reformater, des histoires nouvelles à fabriquer, des jeux à combiner,

Une intuition narrative proche de la quiétude, du rêve à former,

Il leur reste la métaphore, la surprise des symboles à affirmer.

***

 

 

LES OUTILS NARRATIFS

 

Les outils narratifs livrent leur littérature au son d’un monologue, d’une méditation,

Questionnent l’inspiration en phrases ou en prières,

Philosophent en rhétorique et racontent leur roman, d’un éclat de rire, d’une implication,

Et surprennent toujours au moment de transmettre leur expression, leur manière de faire.

 

Les outils narratifs chantent leur dialogue épistolaire, leur projection surprenante,

Racontent un théâtre de lecture, une projection d’intelligence,

Travaillent la linguistique, pour mieux rencontrer le langage, sans mots qui mentent,

Et définissent leurs rêves fixés jusqu’à présent, sans prendre trop d’avance.

 

Les outils narratifs, médiateurs à musique lente, affranchissent la bonté,

Novateurs en métamorphose, ouverts à toutes les métaphores,

Eclairent en empathie, germent en générosité,

Et soulignent la qualité de leur parole, parlant toujours plus haut, plus fort.

 

Les outils narratifs ne recherchent que l’unité de soi, la tolérance sans révolte, singulière,

Respectent la lucidité de la pensée, la réflexion du refus, la réalisation de la résistance,

Impeccables dans leur invention, généreux dans leurs histoires d’aujourd’hui et d’hier,

Et partagent leur pensée symbolique, une photographie nette de leur transcendance.

 

***

 

L’INSTINCT

 

L’instinct joue avec l’inspiration et tous les deux, ils créent des images,

Ils livrent leur littérature, une linguistique musicale, un langage,

Des mots narratifs, une lecture poétique,

De la psyché en projection, de la philosophie en regard, utopique.

 

L’instinct joue avec les questions,

Ensemble ils répondent avec clairvoyance à toutes les communications,

Des mots concrets, désintéressés, à une destinée du devenir,

Une fatalité à faire de toutes les lectures, une simplicité à lire.

 

L’instinct joue avec ses jouets ; l’Oser, l’Affronter, le Tenter, le Réaliser,

Ensemble, ils écrivent, toujours avec des verbes, surtout Aimer,

Ils partagent leurs pensées, créées en eux-mêmes, en destinée,

Et deviennent concrets, évolués, éclairés, dans l’expression de leur fatalité.

***

 

SEMENT

 

Méticuleusement, il dessine un bateau, d’un bleu puissant,

Puis prend son crayon noir pour une balade en chapelle, un périple sur un banc, juste pour sentir le vent,

Le bois coloré parle le langage des pierres rouges, une campagne en balançoire, de joyeux sentiments,

Le stylo d’art de jadis joue l’air le plus gai, une atmosphère de rêves magiques, une énigme en enchantement.

 

Précieusement, il stimule le carnet qui mentionne, une médaille, des boulevards en déplacement,

Un engagement d’un message ancien, une main qui crée l’histoire, un théâtre d’évènements,

De l’intemporalité philosophique, il connaît le message secret, ses questionnements,

La botanique pour communiquer son style, ses bienfaits, ses atours, une source de tous les moments.

 

Vaillamment, il trace un vecteur estampillé, un sentier mélomane, sa nature nocturne, mécaniquement,

Il ressent le rythme du sentier qui prend le chemin du monastère, pour dire le silence de juin qui réchauffe, scientifiquement

Il enveloppe son geste d’une poésie de bord de mer, Place de la Comédie, un acte qui rêve et pardonne tous les instants,

Ecrivain de contexte, il joue le jeu du chevalet, un trajet visuel essentiel, hymne concentré, en passant.

 

Immédiatement, dans sa concentration réalisée, il conserve ses priorités : soigner en aventures, cherchant

La mélodie des mots, la revue des clartés, s’inscrire un matin dans l’écho du temps,

Une lettre sur le pupitre, merveilleux lyrisme, chrysalide de fable, rêvant,

La ville de pierres sous le soleil, généalogie des ponts et des blasons, un air joli, brillant.

 

Heureusement, l’artiste est un kaléidoscope d’éphémère, d’autant et de décidément,

Quelquefois, il peut faire escale, une halte ou une joyeuse aventure, un matin de printemps,

Il part en tournée, à l’aurore, en odyssée, de long en large, choisit sa caravane dans la conscience du temps,

Il montre le chemin des plus belles vacances, le miroir aux ancêtres, des pèlerinages, des croisades, il connaît le centre géographique, de tous les continents.

 

Tranquillement, l’artiste, en architecte de la mémoire, s’endort au bord d’un petit canal bordé d’arbres, ravissant,

Il se réveille tôt, sentinelle tranquille, en toute simplicité, sous le ciel profond depuis bien longtemps,

L’âme belle, emblématique, joue sa prose de révélations, sa beauté cachée, la splendeur de l’instant,

Et découvre, intemporel, la suite logique du ravissement, l’improvisation magicienne, une correspondance légendaire, sous le vent.

***

 

UNE PLAGE DE GALETS

 

Une plage de galets que l’on croit sur parole, sur le ponton, elle s’approche d’un coup d’hier,

Le très grand phare blanc joue avec la maison de bois bleu, dehors, ensoleillés,

Qu’est-ce qui change quand tout est en ordre, personne derrière la verrière ?

Les compas, les boussoles, le soleil sombre toujours dans les nuages, mystifiés !

 

Une plage de galets, pour rendre service, comme un soulagement,

Une photo sur la véranda, qu’est-ce que cela peut signifier ?

Loin de la ville, du marché, du bric à brac surprenant,

Une bougie pour la tempête, du paradis, absolument, une idée.

 

Une plage de galets, c’est de l’audace en pierre, des feuillets fraternels, une image de l’infini,

La liberté à mimer, les marches de la mémoire, une nature à découvrir,

Les pages d’un périple, un paradoxe de réalisations, le ressenti d’une rhapsodie,

Des voix en vérité, une sensibilité relative, le secret des souvenirs.

***

 

ET JE PRESUME …

 

Et je présume que tout est beaucoup plus clair derrière des volets verts,

La coïncidence raisonne la vérité d’une voie où l’herbe peut pousser,

Ne rien dire, garder le secret pour soi, ou vous en parler, le vent est si fort dans l’air,

Rue de l’Etang, on entend une belle promesse, un complément de maintenant, une voix où le mot peut parler.

 

Et je présume qu’aujourd’hui a des beautés, du cœur, une demeure d’été,

Un enjeu de feux de hasard, une lumière au fond du labyrinthe,

Un phare quotidien, du sable en saveur, un vent de volonté,

Rue de l’Encrier, on entend les émois, de dimanches les messagers, s’éloigner de toute plainte.

 

Et je présume qu’en espérant on devient sage, ou vivant,

Le temps des merveilles nous reçoit en son refuge, prêt à aimer,

Le chemin connaît ses nuits, les proverbes des habitués, un souvenir les permettant,

Rue du Passage, on entend les murs alentour, livrant leur volonté.

 

Et je présume que les pierres et les pavés ne résistent à aucune rivière,

Théâtre serein de la marche à suivre pour un voyage véritable, un jour de jubilation,

L’écho de l’existence protège l’indispensable, heureuses images, loyauté de la mer,

Rue du Monde, voyageurs protégés de tous les surprenants silences, le bonheur pour mission.

***

 

ALLER

 

Aller par les chemins, c’est la magie du voyage, des vagues en écume au clair de lune,

Un bateau de pêche aux couleurs vives, pas une maquette, un navire de capitaine !

Aller découvrir une ville la nuit, sans enquête, silence à la une,

Un rocher de quelques heures, un équipage d’oiseaux de mer, un filet, une misaine.

 

Aller une lampe torche à la main, pour expliquer les falaises et les colères de septembre,

Le plus vite est le mieux, s’aventurer, sans exclusion, à l’aube, sans carnet de bord,

Aller créer des explorations en fauteuil sous les feuilles en parfum, en lumière d’ambre,

A l’horizon, juste la liberté, le pardon et le silence, spontanés ; un détour dehors.

 

Aller vivre une idylle, universelle, un panorama à l’entrée du port,

Le parquet d’une bastide qui reste ici, la ville au loin, face à l’église,

Aller chercher l’art de vivre, sans pluie sur la vitre, l’espérance au plancher, sans remords,

La maison sur l’île, aucun de vous ne l’emporte ; en hiver, le romantisme est toujours de mise !

 

Aller passer une belle journée sous des vents mystérieux,

Revenir au pays les mains en coquillages, Cornouailles en sympathie,

Aller par un passage secret, de celui qui a connu l’esprit et ses théories, ouvert les yeux,

Et la démarche numéro un est : créer simplement l’ambiance, clairement, un abri.

 

***

 

LE MOUVEMENT

 

Le mouvement, c’est une incroyable connaissance, des retrouvailles accélérées, 

C’est un combat juste, sans paquetage, un jour aventureux, surtout sans fantômes,

Un relevé magnifique pour tourner la page, une collection d’exceptions, acheminée,

C’est une balade en mer sous le ciel gris, un petit port, une route trouvée,  un havre que l’on nomme.

 

Le mouvement, c’est un désert dans la lande, une carte routière, une bonne nouvelle,

Des cabanes de randonnée, de hautes cheminées, une maison blanche,

Une auberge de village, un vivre ici pour parler et dire « je crois », des étincelles,

C’est une action de bibliothèque, une horloge de plage, un destin à déployer, surtout les dimanches !

 

Le mouvement, c’est un balancier de cités, d’épisodes en étoiles, de frises de front,

Un guide de l’indépendance, un jour, une matinée, les mêmes mots,

Un nom nouveau, la nature des outils, le prélude au pays, des sermons,

C’est un rêve, un rocher rebelle, un sourire de scène, une vague de voiles, des tissus en morceaux.

 

Le mouvement, pendant que l’on parle, de ce côté,

C’est un soir de la semaine, un espace ouvert, des informations pour jouer sur la colline,

A la réflexion, cela a toujours un lien avec soi, pas la peine de vérifier !

C’est un départ à la nuit, qui prend son temps, un détail en boucle, sans routine.

 

***

SIMPLEMENT VIVRE

 

Vivre simplement lucide et clairvoyant, dans la joie et la douceur du rêve,

En équilibre sur la nostalgie, éveillant un sentiment linéaire qui force la chance,

Un regard expressif, un système à tester, une expérience de l’intention, la trêve,

Un clin d’œil à une nature joviale, les lumières de la vie, sans interférence.

 

Vivre simplement, sans cachotterie de point de départ, sans hypothèse particulière,

Former son être au tournant, faire de sa route un jeu stylistique, un séquençage alchimique

Un soutien de générosité, une entrée en matière fondatrice, de la logique pure, en bannière.

Une promenade de tout moment, des retrouvailles redécouvertes, une valeur sûre -  atomique.

 

Vivre simplement d’épreuve du réel, l’accomplissement de l’artiste, la question du cerveau,

Un test grandeur nature, des contretemps à respirer, une mesure lente à bâtir,

La variance de la conscience, aller tout droit, en lignes tracées,

Inventer le pupitre, le tempo, la compagnie du regard, de l’inconscient, croiser les mains sur l’avenir.

 

***

 

LA REFLEXION DE LA COULEUR

 

La réflexion de la couleur, c’est une compagne de destinée, une focalisation rassurante sur le chemin essentiel,

L’observateur en réception y voit la simplification, des questions de présence qui réchauffent, des superstitions d’états,

Une solution thermique, l’énergie au diapason grave, un effet de résonance connectée au ciel,

Une lumière de principe à propos, mémoire d’un océan de lumière; mille éclats.

 

La réflexion de la couleur, c’est une musique enjouée, un raccourci qui voit toujours arriver la pluie,

Un équilibre qui fonctionne, se déplace sans reçu, à une distance magnifique, contenant nécessaire,

Félicité de variables cachées, de correspondances prochaines, un centre de recherches de destinée -  du coloris,

Un ancrage prudent à jouer maintenant, des sons, des cercles, des formules de sagesse, frères.

 

La réflexion de la couleur, c’est une sonorité à accepter, des particules synchrones et étincelantes.

L’intrication des énergies, en ordre apparent, loin des cours de chimie,

Distribuer la chaleur, des étoiles, les clés, de l’humain, le soleil, à la course lente.

Des souvenirs d’archives, un baume ambiant, une apothéose de l’esprit.

 

***

LA LUMIERE-COULEUR

 

La lumière-couleur naît de l’espace qui ne fait qu’un, exactement,

Un cheminement complémentaire, un dessein en découverte,

L’expérience de l’expérimentation, un album en activité, incessamment,

L’écriture de variations, le théâtre au zénith, porte ouverte.

 

La lumière-couleur naît de tons vifs et variés, de la synthèse du rêve,

Source symbolique et rythmée, elle pratique une poésie de principe, précieuse,

Une légèreté orchestrée en option, une liberté sans trêve,

Aux modulations de l’esprit, elle répond  par l’éblouissement -  importante et merveilleuse.

 

La lumière-couleur, c’est une iconographie nouvelle, une réalisation de la tradition,

Sous le ciel, elle commente, calligraphe, le décor tout en finesse, dorée.

Elle illustre en manuscrit, incruste en miroir, omniprésente transmission,

Splendeur spécifique, philosophie ornée, plumiers de poésie voyagée.

 

***

 

LE CIEL

 

Voir s’approcher le ciel de sa main tendue,

Comme si les éléments se combinaient en un cycle sans conséquence,

Enrichir le soleil de myriades de lettres et de concepts,

Réunis en cercle élargi sur un air de musique lente

Une verrière aux tentures multicolores pour se réfugier en toute innocence,

Sous l’étendue statique d’un plan à l’ancienne, nostalgie marquante.

 

Voir s’approcher le ciel pour conserver au creux de l’aurore une mer en sable,

Regarder la nature en sa profondeur des temps à l’annonce de l’infini préservé,

Ressentir chaque seconde le battement de cœur de l’être, implacable,

La cascade en sourdine, quand souffle le silence qui demande à s’exprimer.

 

Voir s’approcher le ciel où le paysage varie en sa permanence,

En des configurations irrégulières vaillantes dans leur quête de gaieté,

D’une vitalité expressive, pleine de livres de voyage, de sagesse, d’endurance,

Dans un acte franc, frénétiquement, tout à fait particulier, tout à fait régulier.

 

Voir s’approcher le ciel, des petites vues de découverte, des éclosions en série,

Un remplacement de l’âme, l’évolution du renouveau, le mythe du connu,

Une pratique de laboratoire poétique qui dépasse toute voie, pour prendre le regard en ressenti,

La représentation du jeu nouveau, la véritable pratique du poète- cet ingénu.

 

***

PROMENADE

 

Une promenade à la frontière des paradoxes pour accueillir les troupes de la terre entière

Elle a la clef des plaines, elle peut réaliser tous les prodiges

A cette époque, décidément, tout est mission, aventure de la matière,

Rayonnante comme la laine pailletée, elle mène toujours au meilleur endroit, loin des vestiges.

 

Une promenade initiatique, c’est un circuit en écriture, une activité en puissance,

Authentique, loin des cartes postales de l’assemblage de perles dans le décor,

Du lendemain secret, elle connaît tous les carrefours, oriente vers le sens,

De l’alchimie, pour gagner du temps, signe des papiers éternels, le mystère en dehors.

 

Une promenade en champs de losanges, en terres carrées,

C’est l’acte d’un géographe, à la vague invincible, de celle qui fabrique les sphères,

Fête le bon, la conscience, la trame de l’univers, ses damiers,

Et trouve son propos transparent pour contempler le ciel dans son quadrillage, son atmosphère.

 

Une promenade, c’est une collection de broderies unique au monde,

Des gravures sur le chemin, de sérieux signes des origines, et même des surprises,

Des motifs en série, des bouquets au croisement des miroirs, des ondes,

Le ruban du soleil comme un détail, des entrelacs magiques, nostalgie comprise.

 

Une promenade dans la vie, c’est enfin, un coquillage pour trésor, un témoignage,

La curiosité du souvenir que l’on expose comme une pièce rare chez les antiquaires,

Des objets de base, souriants, qui créent l’auparavant, le compteur des âges,

Le temps de s’installer à l’ombre, et les yeux vers l’ailleurs, jouer l’air de toutes les prières.

 

***

 

AUTOBIOGRAPHIE

 

Un cavalier à l’air ravi d’un chat aux yeux de rubis,

Une caravane d’as en gourmandise, un bijou doré, un jardin en sagesse,

Transmettre la paix d’un cloître, la fugue des flammes, la sagesse de la tradition, en ici,

Fluide comme les couleurs à l’eau, forte comme l’élixir du samovar, en délicatesse,

Une femme douce à ses travaux d’aiguilles qui murmure au clair de la lune,

Une licorne singulière qui donne une leçon aux bruits longs, aux sons lents,

Transmettre le goût du zénith, éclairer la lanterne, s’ancrer en conte de fées à la une,

Dire je suis l’océan, aux vagues en tambour, à la jonglerie d’une fanfare aux enfants.

 

Ouvrir le musée des outils, s’assurer d’un marché de Noël, d’un après déjeuner en salon de thé,

La fantaisie a toujours un intérêt récréatif, celui d’une plage en Sicile, d’une palette d’ambre,

Transmettre du métier à tisser pour braver le signe indien, s’émouvoir d’un cap ou d’une île déserte ensommeillée,

Mettre cap sur un pré, un jardin parisien, une fête foraine, un orage en caverne juste avant novembre,

 

La pluie et le soleil se rassemblent, un jour de baptême de la mer,

Les côtes ici, utiles, inusitées, aujourd’hui interprètent la lumière,

Transmettre l’imaginaire, oser un cirque ambulant, des tréteaux, la volonté des fées, éphémère,

Dans un récit de survivance, inédit, poursuivant l’univers en confiance, au bout du monde, face à la mer.

***

 

ECRITURE THEATRALE

 

Au pied de l’aube, repère de berger des années vingt, la cabane à la porte bleu roi,

Un symbole magnifique, l’épée d’Eole, l’apprentissage de l’inconnu,

Bien loin des salons de lecture, des énumérations de domaines, des moments répertoriés, sans émoi,

Un jeu de sagesse, pour candides en constance, loin des colliers de perles et de chambres accessibles; des images ingénues.

 

Un hêtre sans fin, à la flèche essentielle et légère, sans manières, sans effets,

Présent au paysage, en merveilleuse arche de Noé, en pôle d’observation,

Sous le ciel épique et poète, sans contrat d’écrivain, sans quête en solennité,

Infiniment seul en cette compagnie, loin du vocabulaire des émotions, un instant en action.

 

Tous ces flashs narratifs, ces termes de joie, dont on vérifie la valeur tout en haut, dans leur nid,

Loin des signes indiens, des identités identiques, des jokers, des comédiens de l’art,

Dans la lande au levant, sous la lumière du costume d’Arlequin, une musique douce, verte, amie,

Les vagues de brouillard, le nord en monticules, la beauté de l’osmose, l’instinct, le mot absolu du regard.

***

 

LA MARCHE A SUIVRE

 

Un silence ébahi pour une durée durable, à la beauté bienvenue, champêtre en charme,

L’originalité d’un été, une moisson en soleil de village, une église au piano chantant,

Approfondis sur l’instant, précis, sereins, hors des contextes, rares et sans armes,

La marche à suivre d’une chaleur rose, sans zone, la fête du vécu, le jeu de dés du roman.

 

A la croisée des chemins, l’horizon latent, soleil littéraire, une lumière à raconter,

Droit devant, fier debout, le creuset brille dans le jardin, une échelle messagère au pied du beau temps,

Un repère apaisant, une grâce formidable, un coloris à mettre en route, en délicatesse, signifiante, un nuancier,

La marche à suivre, chromatique, à l’unisson, un tempo éphémère, un repère apaisant.

 

Le guide de l’été tout en douceur, une échelle en boussole, l’éclaircie instantanée,

Une clairière celte à créer du croire, accompagner juin, amuser l’ici,

Loin des pays exotiques, des cures en automne, des émotions balayées,

La marche à suivre pour voir le jour se lever, les couleurs actives, le mot à mot du calligraphe, sur le vif, vers midi.

 

Une écriture du dedans, exprimée au millimètre, à la limite de la joie,

Sortir de la pénombre exige du temps, des sanglots sourds, un beau dimanche d’atmosphère, une route au hasard

Les points cardinaux interrogent le carnet d’encyclopédie, toujours exposés au sud, marquant leur loi,

La marche à suivre vers leur nature première, accepter de se laisser éblouir, infiniment présent, en conteur de l’art.

 

***

 

LE LIVRE ESSENTIEL

 

Le livre essentiel, celui des sentiments exacts, de l’évolution des impressions, l’inattendu du présent,

Un monde spécifique, l’expérience ancestrale, l’interprétation des sensations, les motifs nouveaux d’une cause imprévue,

La concentration des sentiments dans des notes de toutes les couleurs, la lumière en stylo de baccarat, la réponse dans les photos du moment,

L’image de couverture est la feuille de route, le lien intellectuel à savourer, loin des rituels de groupe, des bienvenues.

 

Le livre essentiel, celui qui sait rendre les émotions, quand il prend vie,

A la tombée de la nuit, il entend les propos, avènement des chercheurs, bien loin des champs de pierres,

Epiant la boîte à images, un embarquement à l’origine, scrutant les outils,

A la recherche de l’humanité, deux pages éloignées, des histoires à écrire, en lumière.

 

Le livre essentiel porte la date du jour, en variations séparées, en images mythiques,

Un mouvement en soi, une protection du langage écrit, un dessein sans rupture, une date de naissance,

Le repérage temporel, l’émergence du temps présent - les mots imposent leur sens, énigmatiques,

Une magie mécanique à proximité, le cheminement vers la bibliothèque, l’accomplissement dans la nuance. 

 

Le livre essentiel s’écrit à l’encre de pierre, à la force du mystère, à l’émergence de la curiosité,

Il dit " J’imagine toute matière à l’harmonie, toute époque hors du temps, toute séquence en silence",

Le souffle créateur est un trésor, une tranquillité d’ami, l’expérience, l’existence propre, inventée,

Faire une phrase autour des mots, interprète de l’essentiel, jamais dans le silence.

 

***

 

QU'EST-CE QU'UN PAYSAGE ?

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Un pictogramme sur la figure centrale, une surprise en proportion

Un devers de l’univers, une fusion dans l’éphémère, un lien mythique, immuable,

Pour témoigner de la vérité humaine, une scène champêtre, une bouteille à la mer, codex de navigation,

Un croisement de destinées, un savoir être latent, un murmure ordinaire sur le sable.

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Une métaphore à dévoiler, une cascade à voyager, un enchantement préservé du temps

Le verbe nécessaire à la vie, un pacifique habité à l’efficacité suggestive, une harmonie recomposée,

L’évocation du lieu dans le flot du discours, un possible écrin préservé, une alchimie contemplative, un procédé indépendant,

Un voyage au cœur de l’esprit, primordial, apanage de l’artiste, un monde intérieur à organiser.

 

Qu’est-ce qu’un paysage ? Un échange novateur, une introspection en création,

Une promenade dans la vie pour apprivoiser le temps passant,

Un art qui joue un air à l’abri des heures, sous un autre ciel pour revenir, à l’occasion,

Libre vivacité de la conscience, contre vents et marées, si calme dans les prés, hors saison, course en avant.

 

Alors, qu’est-ce qu’un paysage ? Un nuage de brume au printemps, un souffle suranné dosé avec précision,

Loin des parfaites vieilleries, un écho à la sortie de quelques décennies, la chaleur à bonne distance,

En un éclair, une théorie à vérifier, se déplacer là-bas, une histoire d’avant l’orage, une mission,

C’est exactement ça, une complémentarité expressive, une nature sans vestiges, une tradition de beauté, un registre de promenade  - en puissance.

 

LE TEMPS COURT

 

Comme un serment de marbre entre deux blocs de pierre,

Courir les vagues entre deux cris de houle,

Fuir le Nord et les frimas, suivre le ciel de juillet sans nuages,

Une bourrasque qui ôte les secondes au temps trop court.

 

Dans un souffle qui jaillit,

Sans un cri qui retentit,

On entend le chant de la mer

La joie écume les sanglots solitaires.

 

Et dans les mains, le silence qui prie

Et dans son cœur, une chamade bouleversée

Un ailleurs du présent pour partir nulle part,

Un passé éphémère, une chance d’y croire.

 

Comme un serment de sable, messager des méandres,

L’encrier aux palabres sous-entend du désert les sonorités,

Fuir le Sud et ses émois, ses séquences habitées,

Au zénith, un vent de silence qui ôte les secondes au temps tout court.

***

 

LES CHOSES


De celles que l’on sait dès que l’on naît,

Un regard sur la vie sans sourciller, sans mentir,

Simple et évident, comme le respirer, l’être,

Les nuages nous parlent toujours de nous.

 

La galaxie, l’univers, l’infini, tu les connais, toi ?

Ce qu’ils te laissent quand ils te quittent ?

Une maison, une chanson, l’unisson ; la peur,

Ou l’espoir des retrouvailles ?

 

De celles que l’on n’apprend jamais qu’en rêve,

Et qui ne regardent que soi, sans l’autre, spectateur,

Et qui reviennent du ciel vers la mer, au rythme du jour,

Et qui s’en vont quand on leur lâche la main.

 

Les étoiles, les fonds marins, les questions, tu sais y répondre, toi ?

Où ils t’entrainent quand tu les rencontres en chemin,

Savoir parler encore de sa voix pure, de son timbre clair.

Et dire qu'ici debout, on défie le sommaire.

 

***

 

VERBES A COMPLETER

 

Promettre les merveilles éveillées, scintillantes,

Aimer quand le silence des nuits fait peur aux couleurs,

Parler à tue-tête d’un souvenir familier,

Entourer de bras-refuges le moindre mur,

Encastrer le temps dans un théâtre singulier,

Entendre sur la plage, le ressac et son horloge particulière,

Connaître le Nord pour y conduire les oiseaux,

Vivre champêtre en dansant jusqu’au fauteuil qui sait se taire,

Etre sa force et sa fantaisie, son action à exister,

Oser unir la rencontre et la raison, rester l’enfant poète,

Lire pour relier le courir et le cheminer,

Recevoir le sage en son domaine, en sa demande,

Partir de bon matin, sans âge et sans connaître la chanson,

Dire à qui veut l’entendre que l’heure est fidèle,

Aller à l’unisson écouter le silence de midi,

Pour donner sa lettre au plumier qui sait écrire le mot "REVE".

 

***

JOURS BLANCS

 

S’émerveiller d’une couleur refuge, connaître son sens,

Quand les murs changent de place

S’enraciner dans l’air léger pour y voir clair,

Savoir comment exister quand le temps de vivre est là,

Sans raison, sans saison, mais pas sans amour, ni foi,

Sur la plage du soir, y bâtir une citadelle, une maison à l’Est

Connaître par cœur son texte sur la scène des rêves,

Savoir de tous ses hémisphères, sa fantaisie au jardin,

Plus haut que les villes, plus à l’ouest que l’ouest, la partance du poète,

Comme une litanie d’archives d’enfance qui sort de soi pour oser le voyage,

De tous les jours blancs, accepter la visite.

 

***

LA BARQUE D AUJOURD'HUI

 

Conserver les traces qui disent oui,

Un scintillement des jours ensoleillés,

Quand vient le printemps, jaune en ses fleurs dorées,

Sourire aux ribambelles, aux carmagnoles qui dansent,

Quand une étoile laisser filer le firmament,

Pour secouer les paillettes sur la voie lactée,

Une navigation céleste, sur la voûte bleu nuit,

Des carrés, des losanges, à la sagesse pimpante,

La route s’éclaire à chaque pas devant,

Quand s’ouvre le champ, là, face à soi,

Quand résonne le tintamarre d’une lande aux échos,

C’est raconter qui fait parler,

Le mot contre les maux,

Née pour savoir le rythme du temps et le chant des oiseaux,

Espérer que demain sera nouveau,

Un phare, une sphère, un filin pour s’y accrocher,

Ecrire d’un verbe son histoire, son acte de vie, sa mission concrétisée,

Mousse de l’aube, capitaine du matin, commandant du soir,

Rejoindre le navire vent debout, pour qui sait mener sa barque,

Les saisons des vents succèdent aux saisons des pluies, sans gémir, sans remarques,

C’est simplement aujourd’hui que l’on nomme, que l’on baptise, que l’on célèbre.

 

***

CEUX

 

Celui qui nous fait croire à tout,

Celui qui nous fait oublier les âges,

Celle qui nous fait pousser nos ailes,

Dans un pays heureux, sans mystère, sans histoire.



Pour s’offrir d’un cœur les secondes qui palpitent,

Pour ouvrir le regard d’un cavalier sans arme, sans bouclier,

Pour comprendre le sort et les arcanes, les tarots de la vie,

Dans un pays heureux, sans cycle, sans mémoire.

 

Un chemin à paver, une route à entreprendre,

Jusqu’au pôle, jusqu’à la lune, jusqu’aux toujours du monde.

Sans penser à demain, juste savoir le temps, connaître l’ici,

Dans un pays heureux, sans testament, sans grimoire.

 

Celui qui nous fait croire à tout, c’est l’espoir,

Celui qui nous fait oublier les âges, c’est l’amour,

Celle qui nous fait pousser des ailes, c’est la vie,

Dans ce pays heureux sans bleus à l’âme dans la douceur d’un soir.

***

 

 

 

 

RASSEMBLER SES TOITS

 

Un frise de jonquilles entremêlées

Des ambiances parisiennes en brume diffusée

Un carnet bleu de sourires et de larmes oubliés;

 

J’essuie le ciel et mer pour y voir plus clair.

 

Des prairies au bord de l’eau en juillet

Des éclairs et des miroirs au fil de l’écume dorée

Des sons distincts quand midi vient à sonner

 

Ouvrir la voie toute grande.

 

Pour y rassembler ses toits et son moi,

S’aventurer là où tout est possible

Parler clairement ou se taire joyeusement,

Connaître les lumières de la nuit et les suivre,

Saisir un aujourd’hui joyeux et délesté

Et comprendre que toute conclusion est indispensable.

 

La force du verbe anime mon geste quand,

Un éternel présent conduit à recommencer;

Toujours né, toujours vivant pour savoir vraiment connaître,

Sur la lande de l’avenir ne jamais se perdre

 

Et écrire sur sa page d’images, un espoir immortel.

***

 

RUE DE LA NOUVEAUTE

 

Dans ma main, protégé, je le regarde,

Entré chez moi sans sourciller,

Pour avancer serein, sans contraintes,

Choyé comme un prince bien né ;

Le printemps présente son renouveau,

Il éclot en tout pré, en tout jardin clos

 

L’aube sourit à l’audace du jour.

 

La vie demeure en son essence,

En village, en clairière, en forêt dense,

Le labyrinthe pour y arriver

C’est un long périple de matinée en soirée ;

Sur les landes aux dolmens,

Sur les courbes des lacs, embrumés,

 

Loin des écumes sur les écueils.

 

D’impasses fermées vers la Rue de la Nouveauté

La sagesse s’exprime dans toutes les cavités.

La ville toute grande offre sa loyauté,

Le chemin se poursuit en un grand pardon,

De l’enfance à l’oubli sans jamais se dévoyer

Pour voir enfin les ailes du paradis, se déployer.

***

UNE VIE A JOUER

 

Jamais les mêmes pas, les mêmes rires, la même chanson, l’unique credo,

Sans inventer, ils se figent en momies endormies, au cœur des temps,

Quand vient le sommeil, il est trop tard pour se réveiller,

C’est avant le matin qu’il faut s’en venir,

Sans gémir, sans rien dire, il n’y a plus de mots parfois,

C’est ainsi, un sourire s’impose là, et dit : c’est bien cela.

 

On joue d’une main assurée l’as qui se cache dans son jeu.

 

Il est temps de prendre la route, un bras guide toujours le périple,

Partir comme eux, comme avant, sans craindre,

Le climat, les gens, les attaches, les juges, les savants,

Même pour rien, même pour perdre, ce n’est qu’un peu de sable et quelques gouttes d’eau

Rien de surprenant quand on sait lire dans les nuages, la mise et le gain.

 

On joue d’un coup tous ses dés sur la table, juste pour être heureux.

 

Un monde rien qu’à soi quand on l’a vu renaître,

Créé en sourdine, ou mijoté en consommé,

Sans songer au moral, au semblable, au pareil,

Loin du format, héroïque ou consensuel,

Sans s’obliger au merci, coincé, au sordide pardon, à la cruelle culpabilité,

S’éloigner du préfabriqué et façonner, et modeler.

 

Pour jouer un dernier coup humain à la face des envieux.

***

 

Jamais rien ne s’oublie quand on vit,

 

Un matin, un sourire, un chemin, un moyen,

Le rythme de l’exister se compte en tempos,

En chamades qui dansent sans résister.

Jamais loin des pavés de Bruxelles ou des trottoirs de Londres,

Un soir sous la lune, au pied des songes calmés,

Mimer le regard qui dit viens sans mentir.

Qui prend la main, la réchauffe, la conduit,

Du passé au présent, sans mémoire à oubli,

Juste avec un souvenir-sourire qui ressemble à ce qu’il dit,

Une armoire à hasard, une commode de coïncidences, un mobilier qui souffle la réponse.

 

Jamais aucun vent ne se crée sans chaleur,

Un après-midi sans mots mais pas sans couleurs,

Le calme de l’âme ne s’achète pas, il se gagne,

De la glace au pied d’un palmier, l’alizé du silence,

Ouvre la voie d’un espoir en sable bleu, en criques riches,

 

Trouver dans sa nuit un soleil sans le chercher.

 

***

 

Qui dit que le temps est court entre deux vagues ?

 

Sûrement celui qui ne connaît pas l’hiver.

Quand vient le vent portant la neige et ses cris,

Sous les gerbes de pluie qui soulèvent les coques,

On parle peinture et chansons à l’abri

Et on oublie que le sable s’écoule et que les heures pleurent,

Silencieuses et habituées à disparaître.

 

Faites place au vacarme tant qu’il est temps, c’est le printemps,

Avant que le ciel ne s’ouvre pour nous y accueillir,

Il a tous les noms, de fées, d’enchanteurs, et les mots sorciers,

Il connaît le pardon, le recueillement, mais aussi l’éclat de rire.

Il sait danser le quadrille et jouer le brouhaha, c’est le printemps vous dis-je !

Il se tait nuit tombante pour mieux s’exclamer à l’aube,

Son rêve exécuté d’un seul regard sur la prairie.


Chanter comme les cigales, avant les feuilles jonchées, c’est l’été,

Pas d’avenir comploteur, le temps est présent,  au hasard confié,

Les frères, les sœurs, le cortège de la compagnie des alentours,

Embarquent ravis pour leur grand tour d’estive, la saison des amours,

Plus de souvenirs à gérer, juste les vivre, amis, juste les vivre.

 

Qui dit que le temps est court entre deux vagues ?

 

***

 

Muriel CAYET

Juin 2017

 

"Qui dit que le temps est court entre deux vagues ?..."

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