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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
25 juillet 2018

Poésie au présent permanent - Formules poétiques - Muriel CAYET - 25 juillet 2018

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CONTES DE FEES

 

Les contes de fées prennent toujours un chemin buissonnier,

Délivrant leur lumière intérieure comme les arbres leur sève,

Lucioles à la saison d’été quand passe le 8 juillet

Les penseurs cherchent l’équilibre, sans excuse ni glaive.

 

Les contes de fées sont à l’honneur dans le parc,

Un bref soleil dans l’axe du château

L’as de cœur joue avec Alice, et dans le livre sert de marque,

A l’abri des jours de neige sans étau.

 

Les contes de fées savent mener leur barque

Nous font quitter le fauteuil et la partie de cartes,

Trouvent deux fois l’unité, savent relier ce qui est su, des monarques

La conquête du roi ou du chaperon, une châtaigne dans son bonnet et des pommes dans la tarte.

 

Les contes de fées connaissent la musique qui transporte,

Celle des détours et des diamants,

La bergère ne foule jamais les feuilles mortes,

A la croisée des chemins trace des signes dorés comme les lettres de son  roman.

 

Les contes de fées sont comme des voiles usées,

Il faut les recoudre pour mieux voyager

Ornement utile au talent invisible illuminé,

Un horizon sous les vagues, définitivement sous l’orage, ancré.

 

Les contes de fées connaissent la prière magicienne,

Celle de l’âme du vent et des codes de la mer,

La lumière de la destinée en habit de balade, à l’ancienne,

Qui règlent ses comptes avec les trépassés, d’un trait d’éphémère.

 

 

PARIS

 

Paris en apothéose, antre sacré ou port d’attache,

Remède au temps sur le canevas de barques au fil de l’eau,

Concert pour une danse naturelle d’un théâtre peint à la gouache,

Vagues uniques sur les terrasses et les canaux.

 

Parier sur les rêves, aimer les mêmes vents,

La brume de Seine ne fait aucun bruit,

Les façades usées par les roses, scènes d’avant,

La fête du voir aime les cartes postales et le tambour de la pluie.

 

Par ici les signes royaux, l’ancre bleue, l’illumination des averses,

Les chiffres cachés à l’entrée de chaque rue, membres honorés de mystère,

Une réunion d’éveillés sans prétention ni cachette, à l’inverse

Des dons avisés, en escapade magique au cœur de la Terre.

 

Parisiens sans front de mer aux outils de dimanche,

Détenteurs de diamants âgés s’amusent des points de suspension,

D’une pluie de souvenirs, tapisserie horlogère, des aiguilles à chaque branche.

Un métier à tisser les espoirs du monde et leur révélation.

 

 

L’ETOILE

 

L’étoile sait écouter la course des chemins,

Dans les chapelets de rues, elle ne dit jamais si,

Brille pour soi quand on s’y prend dès le matin,

Cavalière de pays exotiques, elle pratique des souvenirs, la jonglerie.

 

L’étoile du matin fanfaronne sous la pluie,

D’une plage déserte, omniprésente, toujours moderne,

Eclaire la maison d’été près du rivage, intemporelle et d’ici,

Vogue heureuse partie prenante, sans balivernes.

 

L’étoile du soir s’incarne en ces membres,

Inspirés de théâtre, invoqués hors saison,

La voile bien campée sur son ruban de décembre,

Des repères en or et blanc, miroirs de constellations.

 

L’étoile de la nuit juste dans sa navigation,

Libère  un sourire quand s’écarte le vent du large,

Un arc-en-ciel nocturne en toutes dimensions,

Une justesse de montre, un soleil stable à la marge.

 

L’étoile des étoiles  sait passer le temps de poussière,

Elle brode des canevas de galets de lumière, de A à Z.

Outil permanent pour le passager élevé, en rêve d’équerre,

Loin du contraste des dunes, rapproché du creuset, sans intermède.

 

 

LES MINUTES

Les minutes sont là, toujours là, portant le nom de nos actes,

Elles s’occupent du comment depuis la table des chevaliers, de Lancelot,

Des chemins de vie et de l’expérience éphémère de l’humain, créant exact,

Leur bonhomie préférée sans équivoque, à l’instant hors de l’eau.

 

Les minutes servent à vivre l’essentiel, simple et purifié,

Jouent leur fonction d’outils du temps sans conséquences,

Loin des interrogations, écrivent les questions, scellées,

Une nécessité représentée pour jouer le théâtre, des sentences.

 

Les minutes fleurissent juillet en Irlande,

Elles sillonnent les pays et changent tout, tranquilles,

De l’escapade de la pluie anglaise à l’analyse pour résoudre sur la lande,

Une histoire à feuilleter l’art sur leur territoire, habiles.

 

Les minutes ouvrent leur cœur sans meurtrir le temps

Content d’existence, il prend part au banquet,

Temporel et rythmé, de ce qui s’appelle le présent,

Chevalier du monde, porte ouverte, accueillant comme un frère d’idées.

 

 

 

AMIS D’ECRITURE

 

Mes amis d’écriture,  supports de travail sans fatigue,

Je vous reçois dans mes quartiers paisibles,

Ceux de l’expérience de l’être, ma thématique de passeur d’intrigues,

Communiquant nécessaire un projet de tolérance sensible.

 

Mes amis d’écriture à l’action de vérité,

Communs dans vos méthodes, authentiques en expression

Vous réparez la conscience en toute lucidité,

Pour une reparution d’intérêts de création.

 

Mes amis d’écriture, dans l’antre de l’anonymat,

Au monde d’appartenance, vous personnalisez l’esprit,

Pour le protéger, pédagogues, semblables en images d’apparat,

A l’abandon fondamental, réapparition de l’inédit.

 

Mes amies d’écriture, féminines en conclusion,

Vous sillonnez les grandes lignes en escapades colorées

Vous bravez les croisillons des carrés cinq sur cinq de dimensions,

Pour passer par le temps, en toute simplicité.

 

 

MUSEE

 

Un musée du temps pour soi

A pour emblème un caducée

Pour symbole, une main à dix doigts,

Naissance d’une nouvelle humanité.

 

Le musée rassemble les empreintes du monde,

Dans une roulotte il voyage les circonstances,

Se sent libre d’esprit comme la lune en nuit profonde,

Les statues brillantes sous une pluie de stances.

 

Le musée va de la main à la plume,

Il chemine dans la ville en y laissant sa marque,

Un soi qui cache le futur dans sa brume,

Libère l’espace de ses intentions opaques.

 

Le musée de soi a une porte blanche,

Aux confins de deux chemins agréables, il offre ses détours,

Loin des allers du lundi et des retours du dimanche,

Sans casse-tête à résoudre, il assure que demain, il fera jour.

 

 

PROGRESSION

 

D’abord, à n’en pas douter,

On accroche son esprit fier d’avoir été témoin,

Libéré par le mouvement il retrouve la confiance éloignée,

L’état intérieur dans un coin de salle, remords en moins.

 

Ensuite, seul au monde vivant,

Laissé au hasard de principe,

On reçoit la lumière d’un soleil éblouissant,

Symbole d’un autre type.

 

Puis on savoure la beauté de la vie,

Maintenant la certitude d’être

Au sérieux des mots, fidèle à la philosophie

On entre dans la maison en maître.

 

De retour à la porte d’un château,

Seul dans l’air vibrant d’essentiel,

Un souvenir d’enfance de là-haut,

A l’émotion primaire, temporelle.

 

Enfin, au travail le long du rivage

Les yeux fermés on vit dans sa tête,

On incarne en rêve le personnage,

La nuit est tombée ; place à la fête.   

 

 PENSEES DU PRINTEMPS

 

Ma première pensée se colore d’un vert profond,

Puis d’un jaune doré comme les feuilles du bois voisin,

C’est la réalité du monde qui rêve sa voix de baryton,

Des toits de Paris en toile de fond, petit bonheur de magasin.

 

Le personnel de la forêt se damne pour une marguerite,

Les papillons blancs dansent à mon arrivée,

Dans le village au grand portail de cèdre et de granit,

Qui séparent les objets, départ de ma composition aux multiples clés.

 

Dans le paradis retrouvé, on immortalise le tableau,

Le maître de l’atelier de ce si petit théâtre,

Remplit le bassin d’eau bleue près du grand arbre en solo,

Et disparaissent dans les airs, les dernières fumées de l’âtre.

 

Les neuf premières lettres de mes fantaisies,

Je les dispose à l’angle de la maison,

La décoration florale prête exercice à la poésie,

Je connais tous les mystères sacrés des frondaisons.

 

D’un ton solennel, j’accueille l’herbe nouvelle,

J’ai compris maintenant,

La mer au loin est calme comme ceux et celles,

Qui pénètrent hors des lieux et inscrivent le moment.

 

Je suis le printemps des nécessités imposées données en souvenir,

La vérité du poète des portes dérobées et des ruelles pavées,

Presque mot pour mot, garant de ma présence, là pour guérir,

Au rythme de mon journal, agrandi et remanié.

 

 

JUSQUE DANS LA MER

Jusque dans la mer, aller courir des merveilles,

Un manuscrit, des mots qui se cherchent un peu,

L’âme a du cœur pour la littérature qui éveille,

Le sommet de l’art se cache derrière un rocher lumineux.

 

Jusque dans la mer y chanter un hymne sacré,

Un thème composé de nombreuses pièces,

Où les lois physiques donnent de l’esprit, momentanées

Un mur servant d’appui à la beauté d’une nouvelle espèce.

 

Jusque dans la mer, ouvrir les yeux,

Pour le regard d’autrui, symboliser le renouveau,

En tête de phrase, on remarque quelque chose de précieux,

En plein ciel le monde entier, une action qui soutient le tempo.

 

Jusque dans la mer, avoir la force de se lever,

Du baume sur le cœur, dans l’axe du corps,

Une ceinture nourricière qui rassure de son amabilité,

Le flux sympathique du ressac pour y croire encore.

 

 

Muriel CAYET

Juillet 2018

Poésie au présent permanent

 

 

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