EN SOI Le dynamisme en soi, Comme une chaîne
EN SOI
Le dynamisme en soi,
Comme une chaîne adossée à l’universel,
Qui regarde avec ses sens, et entend les écrits en clair,
L’imagination se relève en recherche, en importance se relève, quête les non-dits pour les muter en merveilleux abécédaire.
Le langage en soi, symbolique en éprouvé,
Qui traditionnellement traduit l’indicible en préceptes, en codes,
Donne du rêve à la verticalité,
Un message en harmonie, naissant d’une plénitude bien commode.
Le paradis perdu en soi, que l’on sait retrouver,
Avec une grande maîtrise des rêves que l’on se donne,
Faire jaillir des regards et des écoutes, les idées,
Couleurs et écrits vainqueurs de leur expérience comme personne.
La vérité cachée en soi au-delà de toute apparence,
Qui exprime l’espérance par toutes les étoiles,
L’ardeur de la vie par l’arc en ciel en bienfaisance,
Et traduire l’accomplissement de toute pensée, des petits points bleus nichés dans une toile.
***
FAIRE LA ROUTE
Est-ce pour son bien que l’on fait cette route ?
Sur cette carte à grande échelle,
La vérité tellement ancrée à la simple question :
- Où sommes-nous ?
- Venus des nuages ou dispersés comme les étoiles ?
Vous nous avez donné des livres, écrits sur des terrains solides, nous demandant d’atteindre les plus hauts sommets, sans faire attention à la dernière marche.
De poursuivre sans crainte, sans bousculade et sans faute, toujours par les portes ouvertes, sans vieilles serrures aux fenêtres.
Est-ce un bien que de faire cette route ?
Selon un certain angle pour corriger les idées ou jeter quelque lumière sur son domaine à soi.
L’unique endroit au monde, une belle vieille demeure.
Choisir le jardin et l’ouvrir à quelques personnes seulement.
Un nom charmant et original
Sans mal à deviner, pour apprendre à connaître avec une grande confiance,
Après ce remarquable numéro, prolonger le vagabondage
A la rencontre des vagues, un instant de silence entre les falaises et le grand calme des eaux.
Savoir prendre le thé au cours de ce dîner particulier.
Est-ce pour soi que l’on prend cette route ?
- A l’autre porte plus loin, n’avez-vous rien remarqué ?
Entrer dans une pièce, trouver sa place dans la famille, se réfugier dans la bibliothèque.
Trouver le quai tout près du rivage et rentrer toutes voiles dehors.
En paix, les uns avec les autres.
Ouvrir un autre chapitre sur la lande, après l’allée des ifs et sous le clair de lune, s’endormir.
C’est toujours comme ça quand on ne prévient pas l’artiste qui cherche son trésor.
Acquérir la science, de la faveur divine, témoigner avec secret,
Et franchir la barrière dans un si grand honneur
La roue du temps n’est en rien étrange, il se passe bien assez de choses, dehors.
Qu’est-ce que cela peut faire de choisir cette route ?
- Pour pouvoir gagner la pointe, par-dessus la muraille du chemin ?
- Voir le phare rose venu jusqu’au port ?
- En ajouter d’autres capables comme lui de se relever ?
Et assister à une course comme un spectacle vers le haut de la berge, une fois la porte refermée.
- Puis-je vous accompagner ?
- Y aura t-il un miracle ?
- Et vous, d’où venez-vous ?
On peut parfaitement croire à ces chiffres, ces équations de la volonté,
Au meilleur de leur amour et à la première aventure du monde,
A la nature du pays où il n’y avait rien sur la mer.
Et comment la faire cette route ?
Sans envoyer un messager à travers la pluie,
Sans se croire au paradis à son retour d’Italie,
Par les voyages continuels jusqu’à la dernière minute possible.
- En êtes-vous sûr ?
- La nature du sentiment intérieur a-t-elle des visions ?
Elle dit toujours ce qu’elle pense, vient sans carte de visite et envoie immédiatement en d’autres sphères.
- Quoi donc ?
Quelque chose de commun avant de reprendre la mer.
Est-ce pour son bien alors ?
Cette tangible promenade qui se déroule bien loin des cavalcades,
Découle du sablier en marche et s’ouvre sur le salon illuminé du train bleu.
La joie de l’embarquement vers une plage de dunes,
En gardant toujours le sourire ;
Voler au-dessus de la surface, tels les oiseaux de mer,
Qui vont crescendo de l’écume à l’horizon,
La puissance de leur vol, la douceur de leur voltige,
L’équilibre comme un cérémonial sans limite dans la cérémonie.
Mais à la racine de tout cela, quoi ?
Hardiment trier les formules et les totems comme les sorciers d’Erin,
Un don d’Uranus pour décrypter les litages et leurs aveux,
Voie des changements obligatoires.
Dans l’art de grandir et de rire,
Zoom sur le soin et son adresse,
Un sentiment à transcrire, comme celui de la vérité.
Sérieusement résistants, avant de devenir des âmes,
S’élever comme des édits.
Mais à la racine de tout, des miracles ?
Qui prennent racine dans les discours à venir
Une réflexion sur le monde pour une nouvelle lecture possible,
Certains lieux de l’île au partir de chez soi,
Un quotidien d’amitiés retentit dans l’onde,
Avec toujours l’espoir de trouver la mer.
Un autre monde positif
Et quelques références psychanalytiques, sans limites temporelles.
Présentes en personne, des idées et des résolutions, entièrement rassurées.
Qui disent : « Je vous connais »
Entre la narration et l’histoire,
La métaphore finale.
Mais à la racine de tout, l’art ?
A la limite de la vraisemblance, faire le choix d’habiter les environs,
Trouver un bonheur durable à la faveur du beau,
Qui ajoute toujours son grain de sel.
A la délicatesse du faire.
Plus que jamais en conscience, ici et maintenant engagée, totalement transformée,
Méditent sur la beauté.
Recevoir quelque chose de ce rythme très ancien,
Inscrire à la ligne la source de sa pensée,
Prendre le temps de l’acte de s’exprimer,
Tout est signifiant dans n’importe quel ordre donné.
Cela peut faire rire quand un nouvel argument se présente,
A l’intérieur du texte.
Inutile de l’interroger, il nous reconnaît et peut nous emporter dans son île,
Il a toujours une course à côté, lui le hasard,
Qui prend tout le temps son air d’écouter,
A condition de jouer les architectes,
Les marbres à nouveau réunis.
Puis-je vous accompagner ?
Un conteur écrit toujours une part de comédie,
Sur tel objet, il trouve la meilleure solution infatigablement.
Il parle des symptômes d’amour avec une simplicité de goût,
Et beaucoup de respect.
Un endroit plaisant où l’on dit les choses carrément.
L’écho de la nostalgie, à la nature chimérique, apparaît bien avantageux.
A force de réflexion, le nom de quelqu’un est là dans quelque prière.
Mais puis-je vous accompagner ?
Si tu désires quelque chose, il faut savoir le demander
Lorsque les portes sont fermées, les ouvrir tel un sésame.
Mentionner son nom véritable n’effraie pas et ne fait de mal à personne,
Le sourire gagne les yeux, transfigure tous les souvenirs.
Et quel est son nom sincèrement ?
Le destin, qui en décide toujours autrement,
L’essence qui atteint son but,
Le messager qui donne l’heure,
La loi qui fait faire ce que l’on ne veut pas.
Il y a toujours quelque chose dans l’air,
Une autre réalité,
Alors je me joins à vous,
Nous pouvons fabriquer un mystère,
Dire son nom à haute voix,
Et traverser la mer,
A la force des âmes des marins,
Enrichir son expérience dans des ports inconnus,
Soulager le réel d’un courant d’air,
Ecrire sans comprendre la vérité de sa première intention :
- Exister ?
Et si vivre est un jeu pour rire et résister, préserver du danger du silence et rêver de liberté,
Je compte bien me livrer à cette expérience comme à une navigation heureuse.
TOSCANE
Une éolienne bleue sur la pergola,
Des bouquets au sol comme une éclosion au parc,
Une tour pour surprendre les balcons de la Riviera,
Des cheminées de château, une roue comme table, des rames de la barque.
Un temps festif toujours un peu loin du sommeil,
Une option de chronologie dans un développé de couleurs,
Transfert sans danger, des années sous le soleil,
A la place de l’envie, l’habituel jeu maîtrise le bois de l’enchanteur.
Tellement de pièces à considérer quand on accueille le jour,
Ne pas penser à côté du rêve qui gagne chaque bon moment,
Choisir de décider avec l’élégance probablement entre le contre et le pour,
Détails réglés sans imbroglio, la région est belle ; la clé des champs.
Conditions et origines de ce vert tendre de campagne, maintenant
Chaque jour légendaire né d’un concept simple, la vie,
La différence est au service du joyeux printemps,
Partir d’une flaque, traveling sur la pluie de l’Est, célébrer l’esprit d’harmonie.
***
SAISON
Le premier jour de la nouvelle saison,
Les éléments de la réalité demeurent décisifs,
L’horizon répond à l’appel d’une bizarre révélation,
Prépare dans un silence d’évolution, le signal distinctif.
Aller de l’avant devient de rigueur,
Pressés de rester présents, le guide a toujours une proposition,
Dans un deuxième temps, ils écoutent d’un trait la clameur,
Qui prend par la main sans contredire, l’arrivée de toute décision.
Avant le redoux réapparaît le vent d’Est,
On sait localement attendre son retour,
La pluie près de la côte, éclaire tous les processus qui l’attestent,
On négocie les histoires que l’on raconte, avec constance et sans détour.
Le soir même, d’accord ou pas, il décrète son nouveau règne vert,
Le printemps s’impose avec sa tradition d’unité,
Déjà il faut continuer, présider à la bonne marche, aux objectifs clairs,
Ce qui est certain c’est qu’il nous apprend ; capitale du droit de citer.
***
TOSCANE II
A-t-on le droit de faire des choix, dirigés sans objectifs ?
Et que sait-on de la chance ?
Une logique de l’expression claire, la meilleure solution à l’affirmatif,
Sans penser à autre chose, qu’à ceux qui sont là, en bienveillance.
Evidemment, loin des intérêts et du folklore, on regarde autrement,
Répondant à quelque certitude, qui prend au cœur, à l’âme,
Dans un soir classique, on assiste à l’âge d’or, différents,
Sans accumulation, mais dans l’importance attentive, sans blâme.
Sagement, on relate ce qui arrive à l’écart des collines,
De temps en temps, une image se superpose en priorité,
On fait venir la campagne relayant les appels de ceux qui cheminent,
On suit le raisonnement habituel de la journée, en invités.
Classiquement, tout le monde est d’accord dans les plaines,
On s’autorise sans délai le véritable message celui que tout le monde sait,
Quoi qu’il arrive on déclame la déclaration traditionnelle, humaine,
Dans l’éclipse d’une marée, on attend sans impatience, un mirage, au sommet.
***
D’ICI
Délicatesse, sans sort exceptionnel, tu éclaires le son des voix,
Tactiquement, tu programmes tes portraits sur scène,
Une intersection du style, de la clause, des arcades, le choix,
Sourire à l’occasion, une bonne raison de dire le meilleur sans peine.
Célébration, sans vert cotillon, ni blanche envolée,
Tu racontes l’histoire et les rêves de toujours,
Tu dis que rien ne doit changer,
Un engagement de découvertes sur le pont des lumières, alentour.
Imagination, dans ton accélération adaptée, décisive et légendaire,
Tu continues en experte à ne jamais perdre tes repères,
Ton regard perplexe te donne la clé, des champs et des mystères,
Une rencontre pour te placer à mi-distance, du ciel et de la mer.
Histoire, tu les envies et les recherches entre les points,
Ton charme les qualifie d’amis, confrontés à tes faveurs,
Une vieille roue vous emmène dans ce havre joyeux, bien loin,
Dans ce cocon tamisé, juste fait pour calmer nos heures.
***
VERBES EN …
Egayer ne suffit pas à dire combien les ressources apaisent,
Enjoyer convient davantage à l’eau vive,
Qui es-tu pour choisir les mots ? Une table des matières, une affiche sans malaise ?
Simplement un écrit pour ne pas oublier, l’aide-mémoire, le message des archives.
Jouer ne suffit pas à dire, combien les prières gardent,
Enjouer convient davantage à la douceur de vivre,
Qui es-tu pour écrire des poèmes ? Tout se joue à deux dés, des jeux du hasard qui retarde,
Soyez sages sur le monde sans chercher à paraître, simplement être le nouveau qui délivre.
Dialoguer ne suffit pas au langage de ceux qui accompagnent les messages,
Enparler convient mieux à celui qui ouvre les portes,
Qui es-tu ? Le monde ? Je joue avec toi le décodage de cryptage,
Au cœur du monde dans le calme d’un refuge à l’unité sans cohorte.
Raconter ne suffit pas à entrevoir en humilité,
Enhistorier convient mieux à l’épure des parchemins,
Qui es-tu ? Toi qui tiens dans une main, trésor de porcelaine ? Univers de vérité ?
Pour braver les éléments, et sourire dans la cour des miracles, la mission d’enchanteur et pour le monde, un soin.
***
EN AVANT
L’éveil qui éloigne le vieillissement
S’enthousiasme du cri qui dit : « Joie » !
Le rythme qui fait rimer le jeu et l’heureux ; gai instrument,
Outils de la vie aux cent quarante millions de pensées par jour : quel effroi !
Alors autant les distraire, les traversées aventureuses,
Les assumer, les expériences renouvelées,
Les franchir, les passages instables, les éprouvés sincères, les odyssées joyeuses,
L’art de soi est toujours liberté acceptée.
En mission spéciale pour se joindre à chacun,
Rechercher le terrain favorable du dire et du dédier,
Un merci à la vie qui espère tout du présent, d’un matin,
Sans se départir ni se défaire, juste ardemment désirer.
Litanie du temps qui passe sans abandon de l’imaginaire,
Lettre ouverte à l’action vivante, aux conséquences lucides,
Une délivrance découverte, à la réaction sans nuisances, légère,
L’instinct vérifiable en chaque émotion, alchimie du solide.
***
FIL DU TEMPS
Le fil du temps, c’est l’écume des heures battant sur le roc,
Ces jours qui passent avec facétie,
Juste faits pour voir la mer, sans amertume et sans choc,
Etres de solidité, là pour saupoudrer de grains de sable, la vie.
Le fil du temps, c’est une existence unique,
Un être ensemble du groupe au collectif
Un lien de curiosité, à l’écoute synchrone, physique,
Des racines de notre héritage à tous les « moi » actifs.
Le fil du temps, c’est l’humanité solidaire,
La présence des actions, cœur de l’appartenance,
Ce qui est appris sans surprise, de l’abécédaire,
Le jardin secret de mon portrait, en reconnaissance.
***
UNE VIE
Une vie pour voir pousser des feuilles aux fenêtres,
Récolter du miel sur le chemin,
Boire l’eau des prairies,
Donner de l’astre au soleil,
Un toujours au ciel bleu.
Une vie pour clouer le bec au prince sans visage,
Battre de douceur tous les jurons de fidélité,
Semer la liberté en terre d’ailes,
Voler les lignes de son corps
Et jouer au cercle de feu.
Ecrire des pages de passages, de permanences et de découvertes
Connaître la place du don,
Et dessiner la forme exacte de chaque lettre ; dessein.
***
LA CURIOSITE
L’entendeur de l’ancrage et bien loin du pourquoi,
Sait écouter l’ici et se recueillir en chimères,
Se rappeler en mystère,
Se ressusciter en vivant,
La curiosité seule nous fait continuer d’être.
Les fleurs poussent quand on les regarde,
Les arbres prennent les couleurs qu’on leur donne,
L’eau est vive, l’air est clément,
Tout est lumière.
La curiosité seule nous fait continuer d’être.
Le mur du temps protège du vagabondage,
Il court droit et ne regarde jamais ailleurs,
Ceint le jardin intérieur
Une parcelle d’herbe courte nous sépare du dernier pont
La curiosité seule nous fait continuer d’être.
***
NUIT
La nuit est superbe dans ses forces naturelles, une vie contemplative en pleine conscience de sa liberté,
Une nuit pour accomplir enfin œuvre vivante, un journal à tenir, sphère suspendue dans l’espace retrouvé,
Ni trop tôt, ni trop tard pour des raisons diverses, on décèle sa présence,
Un nouvel argument de la saison des pluies, peint avec rage, l’instant d’après, en clémence.
La nuit accepte toute situation d’équilibre, une volonté hors du commun les premiers jours de l’année,
Une nuit qui suit son rêve de mémoire, d’une gaieté infinie pour le simple plaisir de jouer,
Ni trop tôt, ni trop tard, elle accepte une fonction, à l’ombre bleue, un peu humaine,
On construit son destin, capable d’écrire des textes à la lumière du jour, incertaine.
La nuit relit ses œuvres complètes dans la grande bibliothèque, à l’ombre de mon toit,
Une nuit sans phrases à spécifier, celles des artistes à messages, aux lueurs plus profondes aux prières silencieuses à l’endroit,
Ni trop tôt, ni trop tard, elle suit le cours de la vie se met debout pour une demande spécifique,
Edifier le palais des merveilles, d’une nature où le peintre habite – ce n’est pas un hasard – c’est un titre magnifique.
La nuit vit dans une palette de couleurs, source de vie, ouverte à tous les questionnements,
Une nuit sur la même couche chromatique, voilée de bonnes raisons qui murmurent, un pas plus avant,
Ni trop tôt, no trop tard, on se rapproche de l’étoile, de son gage d’amour réservé aux vivants véritables,
Une grotte aux fées, dans un monde humain – enfin- « on y est bien tranquille » gravé sur le marbre, admirable.
***
Peindre : ce simple plaisir de vivre, au moins un peu plus loin.
La peinture ou comment les rêves continuent de vivre.
***
UNE ETOILE A SES PIEDS
Une étoile à ses pieds, bien tranquille ce matin
Ne dit pas un mot, pas une phrase ciblée,
En toute matière, elle commence à osciller,
Ouvre les yeux de l’esprit, gardé dans une bougie, à la main.
Une étoile à ses pieds, se rappelle à son souvenir,
Eclairée par le rêve de la nuit, au centre du récit,
Lui donne une nouvelle lecture, un autre dit,
Parfaitement heureuse, libre comme un cercle dans l’air, belle à rire.
Une étoile à ses pieds, là pour dire des merveilles,
Un lointain murmure, un double mouvement,
Unique soutien exposée à toutes les intempéries du moment,
A la douceur de caractère, oublie la surface de la Terre, et ses pareilles.
Une étoile à ses pieds, dans l’instant d’avant les autres planètes,
Additionne un détail nouveau, une création de l’esprit ouvert
L’œuvre de l’artiste aux colifichets, à la couronne posée de travers,
Regarde le ciel en son enfance émerveillée, devant lui le cadeau royal, une cachette.
***
LE TEMPS QUI EST
Temporalité de la vie aux longues murailles de réflexions intérieures,
S’imposer dans le grand théâtre, la force initiale juste à côté du réel,
Tout à fait extraordinaire, donner du sens au dévouement, à ses plus belles actions, aux bonheurs,
Un regard circulaire pour faire dire quelque chose, détails élémentaires de toute cervelle.
Temporalité de la vie où l’on travaille à l’instant crucial,
Dès les premiers rayons du jour, pour les âmes à histoires,
Acquérir le langage cinglant comme le vent inégal,
Préparés pour la nuit à l’approche du pont, on voit le jardin s’éloigner sur le tard.
Temporalité de la vie à la forme nouvelle incapable de parler,
Pourtant toujours vivante, mercerisée de couleurs, rythmée par l’écriture,
Ses récits lui appartiennent, les choses justes d’idées,
Ses traces chantent encore l’art de la présence, sans fioritures.
Temporalité de la vie aux équations différentielles,
Elle vit de l’artiste, vrai découvreur qui sait cultiver sa terre,
Même sur l’eau de mer, il est toujours temps de prier dans une danse rebelle,
Une prolifération de regards, qui pensent que ce don est précieux – balnéaire.
***
VINCENT
Un magnifique jaune doré comme une vague chaude, solaire,
Son entreprise est sérieuse, sa méthode de création libre,
Son témoignage de souvenirs - comme les rêves- continue de vivre, un mystère,
Témoins de ces contrastes, de ce que son œil a vu, sans calibre.
L’ensemble de sa démarche j’en ai la quasi certitude,
Prône le retour de la joie, celle qui libère le soleil,
Son langage, sa pensée, l’étude de la nature humaine, ses inquiétudes,
N’ont pas de visage, pas d’âge, pas d’épaules larges, mais dans le cœur, des merveilles.
Il sort de sa vie comme grandi,
Loin de son pays natal, un fragment de mémoire, il doit l’accomplir,
Atteindre la réalité du monde, ses amis,
Et dans sa maison, accueillir des actes, des œuvres à réunir.
Dans cette métaphore, le tableau, il sème son grain de sel,
Opère le prodige avec une telle abnégation,
La légende qui dit « Quand ma vie ? » et s’envole vers le ciel,
Par la douceur, clé d’un imaginaire à inventer une nouvelle construction.
Il invite dans ses couleurs les paroles murmurées,
Des retrouvailles des plus précieuses, partagées de silence,
Il trouve en lui la réplique, toujours à temps révélée,
Des épithètes rayonnants doux comme des récompenses.
***
CONSTRUIRE UN MUSEE
Construire un musée tant est vif ton dévouement à la mémoire,
Pour réparer leur phare, entretenir la flamme,
Le long des rues, avec leurs beaux costumes noirs,
Pour chasser tous les doutes, sources d’enchantement de leur âme.
Construire un musée pour conserver des rêves, les images,
Qui vaillent la peine d’être regardées,
Pour ne plus les mettre à bonne distance, en cage,
Mais les rattacher à l’ensemble d’une théorie à inventer.
Construire un musée en tant qu’artiste et sujet,
Prendre forme humaine, la transcrire mot pour mot,
Sur le pas de la porte, dans le jardin d’en haut, ouvrir les volets,
Rassembler pleinement dix mille choses dans un murmure, un sursaut.
Construire un musée, une vue romantique, infinie,
Pour soulager les longs chemins, les bords de rivière,
L’un des premiers tableaux concerne la poésie,
Trésor d’un temple nouveau, mise en scène d’une nouvelle ère.
Construire un musée pour qu’ils puissent témoigner,
La main dans la main, au moment de surgir,
Réconfort d’une humanité dans une belle matinée,
L’éternité à jamais bienheureuse, à la première place, sans mentir.
Construite un musée, c’est déjà un début,
Au milieu des planches, un songe joyeux,
Le mystère reste pourtant entier, du monde antique au passé ingénu,
Des objets sacrés ont leur place d’avenir, avec les compagnons de rue, l’essence du rire, au milieu.
Muriel CAYET
Avril 2018
Poésie au présent permanent