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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
16 juin 2017

Poésie au présent permanent - Poétiser la vie au quotidien - Muriel CAYET

09042017454

 

SUR SCENE

 

Sur scène, un sourire en secret, une sincérité sacrée, un bleuet sensible,

Au fond, l’Atlantique en décor, une lunette astronomique, un témoignage au bon tempo,

Des êtres en unité qui voyagent la vie le nez au vent, invisibles,

Les trois coups s’annoncent maintenant, accompagnés d’un allegretto.

 

Sur scène, un atelier d’aventure  aux arabesques vives, des  vagues,

Côté cour, une vue de Bergen aux maisons colorées, coïncidence captivante,

Côté jardin, une pile de documents extraordinaires, l’ermitage d’une toile, sur la table une bague,

Au loin, une façade complice, un chemin vers la forêt, une galerie fascinante.

 

Sur scène, on gagne l’horizon, on permet la halte du hasard, on habille les histoires,

D’un imaginaire impérissable, interprète des instants, à la littérature libre des liens de l’ego

A la plume philosophique d’un printemps de papillons, masques miraculeux de la mémoire,

On construit son miroir de mosaïque au naturel, révélateur de rêves, bien loin de l’oratorio.

 

Sur scène, on rallie les royaumes par des ruelles sans raison,

On tisse les stimuli, on tricote un sujet sonore, une photographie polyphonique,

On pose des questions de qualité, synonymes de soleil singulier, de talents de tradition,

Aux voluptés urbaines, d’un Kerouac, d’un Wolfgang aux airs d’un zapateo théâtral et rythmique.

 

***

 

S'AVENTURER AUTREMENT

 

S’aventurer autrement, trouver l’adresse de l’atelier où prendre l’air heureux,

Ecrire une biographie des boulevards aux bois, aux couleurs bretonnes,

Jouer avec les étoiles la danse de l’éblouissement, éclairée par un esprit rigoureusement joyeux,

Fasciner de fulgurance, un geste humain, un hommage qu’on affectionne.

 

S’aventurer autrement, c’est sortir indemne des indispensables idées,

Créer des icônes au jour le jour, libérées des labyrinthes,

Emerveiller les médiations nouvelles, la nostalgie du naître, la quête réinventée,

Ouvrir l’œuvre sans parenthèses, personnaliser sa présence, sans empreinte.

 

S’aventurer autrement, c’est suggérer aux songes leur réalité première,

Déployer un tableau de terrasses, au cœur toujours troubadour,

Rédiger une utopie au vent, une version de la voie des airs,

Et envoyer valdinguer les chaînes et sourire, vivant, à chaque carrefour.

 

***

 

UNE LETTRE MANUSCRITE

 

Une lettre manuscrite, c’est toujours une bonne idée,

Envisager la correspondance comme une course au large,

Une épopée d’exception, très haut, tout l’automne, impressionné,

Une nouvelle émergence, un calme bienvenu, une progression sans retard et sans âge.

 

Une lettre manuscrite, riche de détails significatifs,

Accompagnée d’un violoncelle pour réfléchir sur l’éternité,

Décrire une note nostalgique, un ensemble harmonieux de qualificatifs,

Côté soleil, en version originale, du printemps, le messager.

 

Une lettre manuscrite, c’est comme un escalier sans face cachée,

Un équilibre, un bon emplacement, l’efficacité d’un diapason,

Un commentaire à faire, navire sous les nuages, un journal déplié,

De la pastorale des variantes fructueuses, une action.

 

Une lettre manuscrite plie sans jamais rompre, sans retard,

Elle souligne directement la route tracée sur fond bleu,

Les lignes inondées de soleil d’une beauté insolente, sans fard

Amusons-nous bien, dit-elle, une fois de plus, soyons courtois et heureux.

 

***

LES OUTILS

 

Un trousseau de clés, c’est un outil très musical,

Une courtoisie à contre-jour, la quintessence des anneaux d’or,

Des émotions en surnombre au moindre cliquetis amical,

De bonnes nouvelles, mémoires de villégiature, le nez au vent dans le corridor.

 

Un petit carnet est à promener en poche sur tous les sentiers,

Rien de très surprenant, des notes sous un chêne centenaire,

L’impression de ses rêves, le souvenir du vase jaune sur l’étagère du grenier,

Il a beaucoup à nous apprendre et sait le lien qui se cache toujours derrière.

 

Une mosaïque multicolore, c’est une porte vers la félicité,

Une jolie collection de couleurs, cachée dans un panier parfait au milieu des rires,

Un cadre uni, sans spirales, l’histoire de tous les lieux rencontrés,

L’importance de rêver, à la rencontre des messages, savoir les traduire.

 

Un souffle printanier, tenez-vous le pour dit, sévit à Spring Street,

Il met en confiance, les saltimbanques et les enfants du quartier,

Les outils d’harmonie, un fait à accepter, une conscience à décoder, sans live-tweet,

Des versions qui n’existent pas à égaliser, jouant les contrastes, un plaidoyer.

***

 

 

ESCAPADE

 

Une surface sans autre limite que l’horizon,

Une piste jouant les contrastes, le moment venu, un bouquet lumineux,

Délicatement parfumé, enchainant les motifs, les aiguillons,

Décennie après décennie, quelques ingrédients naturels, une pomme d’ambre en camaïeu.

 

Le long du chemin, sous l’air ambiant, la vie est étrange,

Au hasard d’une étape, on trace la route, hâtant le travail,

De retour chez soi, par le sentier du littoral, les façades colorées en losange,

Le spectacle de la nature, bien loin de Paris, un des avantages des retrouvailles.

 

Au fil des observations, on conçoit le cadre, la trajectoire, le développement

Franc comme un dôme, clair comme l’élan, l’escapade épouse le traditionnel,

En plein axe, on mène une étude pour stimuler le temps,

Une année probable du mystère spectateur de l’action terrestrielle.

 

Seul face à l’incroyable, on renouvelle l’histoire, les faisceaux naturels,

C’est tout un art, cette lumière sur la scène, les couleurs qui s’amusent,

Cela a du sens, un air d’antan, miraculeusement, des valeurs éternelles,

Vous devez commencer aujourd’hui, une technique particulière, une légende qui joue les muses.

 

***

 

COULEUR COULEURS

 

Des modèles colorés, nomades, souhaitent vivement l’été

Du nouveau, le choix est vaste pour les adeptes des prairies,

La nature reprend des couleurs, un complément de beauté,

A la rencontre du paysage,  des dunes de la mémoire, qui sourient.

 

En bordure du ruisseau, on choisit le logis principal,

On inaugure un refuge loin des pluies de ces temps-ci,

On entre dans le rêve quand la nuit tombe et fait escale,

Une force de la nature, la rosée perle au matin, lorsque la forêt revit.

 

A première vue, c’est un spectacle de nouveau jour,

Une longue période de transition vers un pays accessible,

On se dote de pensées altruistes, on marque son territoire, sans détour,

On bâtit un village abstrait, un espace enveloppant, une conclusion prévisible.

 

Les paysages mosaïques édifient chaque hypothèse des chemins linguistiques,

Recréent la pierre ailleurs, des bois zébrés de lumière,

La clé avec la couleur, c’est créer l’accord étonnant, l’harmonie contradictoire, la vibration fantastique,

Captant l’énergie de toute origine, la fresque cérébrale des oracles d’hier.

 

***

 

MATIERE A

 

La force réside dans le nombre, une éternelle récolte juste faite pour soi,

Une promenade d’exception, une offre à soumettre quelle que soit sa décision.

Rentrer de vive voix dans une stratégie classique, tout à coup connaître sa voie,

Celle de l’excentrique enfant, à la gentillesse amie, à la conscience du diapason.

 

Les évènements sont liés, c’est ce qui compte pour l’instant,

L’avenir a les idées claires, en journées portes ouvertes, il répare la lumière

A la force du cerveau ou du cœur, il atteint l’Olympe au premier coup de vent,

Il accueille le merveilleux, le ralliement de la vérité, le don de la matière.

 

***

INTROSPECTION

 

Franchir le seuil des capacités, les originaux des messages,

Construire un coffre sur mesure, installer au-dessus un beau vitrail,

Accepter un certain penchant pour la terre et ses métamorphoses d’usage,

Jouer les experts avec le même enthousiasme pour son travail.


Avoir toujours des minutes d’avance sur soi,

Etre le seul à affronter le cercle polaire,

Y voir pousser les graines séculaires avec émoi,

Et savourer le silence discret et exquis du cristal de lumière.

 

Retrouver son esprit aiguisé à l’ancienne

Réchauffé dans la tradition de tous les feux de cheminée

Des timbres de grande valeur sur une table, bohémienne

Un relevé de mise en scène plus que surprenant, illisible, renversé.

 

Remercier le ciel pour ce qu’il a d’intéressant

Sa collection d’atomes, un bon moyen de collaboration.

Raccompagner la journée, de rires joyeux, multifacettes, dans un voyage cohérent

Ecrire à la nuit, sa correspondance étrange, jeu d’analyste des émotions.

 

***

LE LIEN INTEMPOREL

 

Le lien intemporel se construit de rencontres,

Toujours du même bleu, basé sur le même nombre énigmatique,

Impossible d’accès aux faux amis, aux fossiles, aux coureurs contre la montre

Sous les lumières de la ville, il promet tous les tours d’alambic.

 

Le lien intemporel nous saisit un soir de novembre, pas vrai ?

Méticuleusement, il analyse les données, parfois il fait penser,

A un réverbère, une exposition de bijoux, une solution en pleine nuit, en astucieux essai

Instructif point de vue, sans limite, sous la neige, régénéré.

 

Le lien intemporel sait rester en contact

Sa réflexion est intense, la recherche toujours en séquences, les documents judicieux,

Il lui faut du temps pour dire ce qu’il pense, en prisme précieux, avec tact

Classer un paquet de lettres ou les jeter dans le feu.


Le lien intemporel doit toujours faire mieux,

Pas à la première personne, à l’évidence,

Ce que l’on attend de lui ? Il ne peut rien nous dire, juste rêver silencieux,

Et marcher jusqu’à disparaître de la vue, passer le coin de la rue, en cadence.

 

***

 

VERBES EN Dé

 

Développer une bonne astuce, en raconter la tolérance, faire fonctionner les nouveaux départs,

Parler via la pierre de Rosette de ce sens caché qui ressemble à un destin,

Dessiner, c’est fascinant, une stimulation, une ambiance comme un grand tableau, un mur d’art,

Au rythme des caractères d’un message, faire le choix d’une passion, un matin.

 

Découvrir les paradoxes des origines, appliquer cette philosophie offerte,

Un spécimen archéologique sous toutes ses formes, une présence d’apaisement,

Définir une excellente question, théâtrale, précieuse, ouverte,

Le temps partagé de l’être-là donne des réponses, des sourires aimants.

 



Déchiffrer les examens d’informations, par la ruse,

Les liens puissants de la compréhension, tenir compagnie à la communauté, sans discipline

Délester une logique mathématique, faire réfléchir le monde, pour qu’il s’amuse,

Et lui dire : « Vous avez de l’instinct, vous savez, vous êtes unique, dans cette vitrine.

 

***

 

VOYAGE

 

Le voyage familiarise au magnifique, à la conversion de son unique entourage,

Quand, où, comment ? Il entame une conversation passionnée sur un pont confortable, aventureux,

Pour communiquer, il crée l’ambiance, bien prompt, joue toutes ses notes au courage,

Une architecture éphémère,  les détails d’une vie, un maillage prudent et mystérieux.

 

Le voyage prend place naturellement dans un extraordinaire musée,

Des fragments d’outils à donner aux enfants, homologues de chercheurs en maison,

Ce n’est pas un mythe, c’est par choix qu’il crée des ressources loin des théories usées,

Il donne envie de se poser, même des questions, matière à écrire, éphémère collection.

 

Le voyage apporte de la lumière aux regards,

Un sens à transmettre, un lieu hors du temps, une élégance d’esprit,

Un fil conducteur de modernité, perplexe vagabondage au-dessus de la limite du phare

Un bel ensemble qui sait ouvrir la perception, pour contempler les environs, à sa merci.



Le voyage croit savoir ce que l’on pense, à l’opéra il sait donner du caractère, de la ponctuation

Une édification peu probable, un code traditionnel, une promenade symbolique,

Sur la scène,  il envisage la possibilité d’un enregistrement, d’une édification

Ce n’est pas un secret, il fait toujours au mieux, avec le grand mystère, chronologique.

***

ORGANISEUR

Organiser les idées au sein de la grande papeterie,

De tous les outils mis à sa disposition, assis à la même table

Dorénavant, une cachette bien pratique, un plan avéré, un style épuré, une théorie

Qu’en savez-vous ? Quel est le sens ? Attendre les nouveaux équipements ? Etre capable ?

 

Organiser les rendez-vous, des plannings dans toutes les directions,

Les points importants, atteindre un rocher, épingler sur un grand mur,

Patience et vertu, une excellente idée, des centres de réflexion,

Tout se prépare, on feuillette son intention, un trésor de créativité, sous son armure.

 

Organiser les adresses et les trouvailles, structurer l’espace d’inspiration

Créant quelque chose de nouveau, un décor pacifique dans le graphique,

Un détour de vie numérique, un ébahissement de concepts oubliés, une innovation,

Regarder réellement ce nouvel écrin, ces rubans fantastiques.

 

Organiser les lettres et les mots, les couleurs, les procédures,

Tracer le pont sur les airs, sur les marches, sur les villes,

De toute évidence, de l’imagination connaître la structure,

Et de la félicité, les raisons, le savoir-faire, la clémence tranquille.



Organiser ses expériences et ses interrogations, rassembler ses idées,

Mais voilà une étiquette qui offre son impression,

Un matin sous le soleil, on réfléchit, on partage d’une terrasse panoramique, un carnet,

Une idée derrière la tête, un secret de l’atmosphère, une respiration.

 

***

L’ATELIER DU DOMAINE

 

L’atelier du domaine a sa propre identité

Il part le matin en reconnaissance entre performance et méditation,

Autour de soi, la lumière qui filtre de la fenêtre, la charité,

Un pâturage verdoyant, les couleurs claires, les objets d’antan, parsemés.

 

L’atelier du domaine est un univers sans frontières

Une référence architecturale, une âme de la maison, des termes poétiques

Un coup de théâtre, une fontaine de jouvence, une croissance en miniature, d’hier

Un conte de fées d’où jaillit des notes de couleurs, le monde de demain, chimérique.

 

L’atelier du domaine sait fêter le printemps,

Un prélude insistant, une évidence bohème, une coordination d’idées fortes,

Une expérience inédite du lointain, mille talents du territoire vaste et sauvage, d’antan

La pièce phare, c’est l’éclat de lumière des contrées lointaines, un avenir radieux, une déduction, une escorte.

 

L’atelier du domaine, c’est l’ode à la rêverie

Loin de la routine, une mine d’or,  une zone bleue

Il voit surgir la fibre artistique, des arabesques quotidiennes, une nouvelle vie,

Sans trop de difficultés, il écrit les articles récents, avec exigence, son enjeu. 

***

PASSEUR

 

Pour passer du songe à la réalité,

On a la trajectoire de bonne humeur,

Les principes de déduction à dénouer

Le travail en cours, une incertitude, un bon endroit ensorceleur.



Pour passer du phrasé à la philosophie,

On a la métaphore qui touche

Le calme de la tolérance que l’instant choisit,

L’océan, source de guérison, un chapitre qui fait mouche.

 

Pour passer de la vue à la vision

On a la typographie, un classement, une ambiance féérique

Un bleu de la vie, un sol jonché de feuilles, l’énergie solaire, sa réalisation.

Ses recherches littéraires, le métal et la pierre, un médaillon unique.

 

Pour passer des années au temps

On a plusieurs niveaux décrivant un monde étrange

Un carnet d’inspiration, un dégradé en tons profonds, l’esprit du moment

La sérénité, une rencontre légendaire, un coup de couleurs des anges.



Pour passer de l’entrée du paraitre au départ,

On a la prédilection, les jeux de contraste, la lumière du jour,

La mécanique du lien, la part qui transmet l’art

Un secret bien gardé, un atout incontesté, au courant de tout, toujours.

 

***

L’ELIXIR DE L’INSTANT

 

L’élixir de l’instant n’est pas un drôle de médicament,

Créer un dialogue constant avec le temps promis,

Il est porteur d’espoir, là pour réinventer, intensément,

Le temps passant, de l’audace, sans ironie.

 

L’élixir de l’instant, c’est un café en Italie,

Le mythe des îles, le grand jour des archipels,

Une application du Timecode, un passage couvert, des rails au fer blanchi,

Présentant ses respects aux réverbères, à l’Opéra, aux chapelles.

 

L’élixir de l’instant se déguste comme un rêve,

Un voyage vers l’intérieur à l’âge des possibles,

Il suscite l’imaginaire autrement, tous en scène, un jeu, une fleur de sourire, en tenue d’Eve,

Quand les crayons témoignent, ils ne se trompent jamais de cible.

 

L’élixir de l’instant guide la rêverie aux persiennes,

Les nouveautés en matière de voyage qu’on appelle des livres,

Une offrande à aujourd’hui, des vélos sur le parvis de pierres anciennes,

Un atelier de codage qui décline dans toutes les langues, le verbe : vivre !

 

***

LA BONNE LANTERNE

 

La bonne lanterne éclaire sans connaître l’objet initial

Elle ne choisit pas, elle connaît toutes les clartés de la conscience,

Guide les voyages maritimes, d’île en île, d’escale en escale,

Philosophe de l’éveil, elle rêve de soi à soi, experte de la géographie de cohérence.

 

 

La bonne lanterne reconnaît ses faiblesses, ses compétences,

Allume son monde numérique, la quête accomplie, elle résout ses calculs de destin,

Connaît l’art du secret, sait remonter jusqu’à la source, le signe du silence,

Elle déchiffre les équations, détermine l’axe du voyage,  la formule au creux de sa main.

 

La bonne lanterne joue avec les perles de verre,

Illumine le caractère unique des instants,

Sous la sphère intellectuelle, crée l’harmonie, d’ici à l’âge de pierre,

Réchauffe le siège de la mémoire, cartographe d’un unique message, un laissez-passer du présent.

 

***

LES VERBES

 

Réfléchir au silence du monde, au soleil levant, à l’ampleur des horizons,

Ressentir le vent de l’ouest, la pureté du diamant, le bleu du ciel, le parfum des bois,

Commencer un travail, être prêt pour la lecture, illuminer du hasard une douce émotion

Choisir un détail de la navigation, Place de l’Opéra ou Rue du Phare, sans savoir pourquoi.

 

Engager un processus, avec des symboles théoriquement sans limites,

Porter au poignet un garde-temps,  au sablier une alternative amusante

Courir sur le boulevard des souvenirs, faire une pause fenêtre ouverte, une visite,

Espérer que tout soit vrai, sans brouillard sans lettres qui dansent, dissonantes.

 

Parler d’une voix singulière et précise,

Jouer des vagues sur le clavier qui disent « Comptez sur moi ».

Retrouver un château sous la lune, indécise,

Reconnaître le sens de tout ceci, un intérêt mutuel pour lui, soi ou toi.

***

 

LES ROUAGES

 

Il y a des rouages partout, visibles dès la première intuition,

Une expérience de confiance, comme celle de l’apothicaire en la charte

Regardez bien la lampe, le système, l’état d’esprit, l’instinct au plus vite de ses ions,

Probablement une ruche au travail, un temps précieux, une texture sur la carte.

 

Pour quelques minutes, on fait une exception, un chemin important, en ami

On regarde longuement les écritures, un répertoire à qui parler, du sérieux qui erre,

Des maisons, horizontales, à distance, un plan d’accès, d’action, une piste suivie,

Une réponse rapide, une découverte qui saute aux yeux, du mystère.

 

Il y a des rouages partout, de ceux qui favorisent l’analyse,

Ils tiennent leurs promesses et savent croire aux coïncidences,

A la bonne heure, ultra rapide, ils racontent une belle histoire, celles des éléments, de maîtrise,

Les joies de la solitude, le quotidien de l’émerveillement, l’excellence de la chance.

 

***

 

LE QUOTIDIEN

 

Le quotidien vagabonde, dois-je le raconter ?

Cela va de soi !  L’attitude de l’aventure commence là,

Convaincu, le jour décisif, il colle à la réalité

Sous un ciel d’ardoise, il lit et dit : bien joué ! Je peux rêver de ce jour-là.

 

Le quotidien croit dire sans envergure, farouchement,

Qu’il vit sans surprises, sans effets, une performance de mémoire,

Il rêve bien présent, sur la façade pliant sous le vent

Son cerveau d’aventurier avec intention, sans fonction essentielle, sans gloire.

Le quotidien a toujours l’horizon pour ami,

Il en voit la moindre nuance et sait s’arrêter net,

Il balaye le panorama, les soirs de lecture en sa compagnie,

Il a la clé, l’accord, le prélude, et toutes les gammes, en vedette.

 

Le quotidien n’a pas de sable dans les yeux, juste une lagune à Venise,

Il sait créer en une seconde un espace de joie, des eaux vives, grimper la colline

De l’eau courante à la houle, une suggestion de matière grise,

Vous pouvez ajouter la tempête, dans la nature, sous le soleil, antidote de réalité, sans routine.

 

Le quotidien, c’est un don de toute évidence,

Un élément étrange, un algorithmique très large, un éventail, une analogie,

Une cible, un espoir inhabituel, un silence de volupté, sans absence.

C’est toujours le moment pour lui, de composer sa rhapsodie.

 

***

 


L’ENFANT DU SIECLE

 

Etre un enfant du siècle réenchanté,

C’est passer son temps en ville ou sous la verrière,

D’une côte urbaine en tartans de façades segmentées

Vibrantes de sirènes de trains, au rythme des rêves simples d’hier.

               

De Paris à New-York, parcourir son portfolio,

A l’ouest de Neptune, au nord de Milan,

Le marin sait quitter Londres pour la gîte de son bateau

Amarré sur un lac aux jardins, joyeux  et dissonants.

 

 

Hermine est née en Italie, au pays des globes frères,

Elle vit de fêtes, d’espace, d’expériences dédiées,

Dans une divine bibliothèque d’eaux claires, safran de céramique, cœur en belvédère,

Son atrium est très précieux ; elle seule en possède la clé.

***

 

ACTE D’AMOUR

Un acte d’amour, c’est une marche de plus à franchir,

Quand le bon vent d’ouest souffle sur la côte bretonne,

Que la conscience se fait compositrice, sans mentir,

Et que dans le cristal du cerveau, en mince pluie, s’abandonne.

Les débats, les discours ne sont jamais éblouissements,

Juste une expérience qui garantit le film de sa vie,

Avec pour seule diva la grammaire du temps,

Une horloge d’idées, des jardins d’instruments à l’envi.

 

Les aventures de Lancelot et de Merlin, le labyrinthe des merveilles,

Métaphore métronomique des nouvelles à naître,

On promet sa philosophie du processus, siégeant au quartier des réveils

Un refuge de sédiments, une scène transportée, untel en devoir d’être.

 

***

 

LA MINUTE RARE

 

La minute rare, c’est un regard à l’angle de la rue, le visage de la vie, simplement

Un schéma qui se forge au premier coup d’œil, une extension essentielle, la réponse des pierres

C’est un piano qui joue sous la neige, la remise d’un pavillon, des félicitations en boucle, tendrement

Un guidage de système, un tableau numérique, une entrée gardée, un rayon de verrière.

 

La minute rare doit être sans rigueur académique, toujours très drôle, sobrement,

Génératrice d’un bienfait ami, d’un village de soie, d’une aile douce sur une journée,

D’un visage profond et passionné, d’une commune identité, d’une théorie évidente, une dynastie, étrangement,

Un goût pour le bizarre, les jours de campagne, un vent d’ouest en soufflet.

 

La minute rare, c’est une collection de fluides, des carats de diamants, magnifiquement,

Le parfum des bois, un écrin de rochers usés, là où le travail commence.

Le soleil levant qui réfléchit le silence du monde, illumine la lecture, tranquillement

La curiosité du hasard, une douce émotion, les détails de navigation, la direction de la chance.

***

 

L’ENFANT DU MONDE

 

Etre un enfant du monde, pas une ébauche d’être : une personne,

Incarner la station debout, être un loup solidaire, en toute liberté,

Humer les couleurs du vent, le niveau de conscience qui résonne,

Dans une mosaïque de villes sacrées, choisir une plage de Polynésie, le paradis retrouvé.

 

Etre un enfant du monde pour dire vrai, fenêtre sur cour,

Dans une rue de Paris en 1920, ou une cabine hippomobile sous le soleil,

Une riche intuition de camarades, le bonheur comme miroir, un simple atour.

Avoir le droit de rêver d’un salon rempli de toiles, ou d’un bijou celtique en vermeil.

 

Etre un enfant du monde libéré des batailles que l’on mène,

Parier sur une vie pleine de sens, un passager de générosité

En être éveillé du sommeil du néant, créer un monde qui leur ressemble, sans haine.

Et vivre de ses rêves en ondes parallèles, découvrir sa propre singularité.

***

 

 

 

LE PATRIMOINE COLORIEL 

 

La période hivernale est un aimant de l’intemporel

Une collection privée en souvenirs forts, un effacement de bavardages

Au chaud des tricots bleu paon, des bobines singulières, ou seulement belles,

Le temps s’écoule, plus lumineux, sans perdre l’esprit, sans âge.

 

Les nuages rapides se succèdent, de la neige au gel,

Des manuscrits anciens, un petit joyau caché, une demeure à son image.

De la pierre à la lumière, on harmonise, à l’écart de l’artificiel,

En faisant passer ses sentiments,  on exprime l’hiver en son ancrage.

 

Puis vient le beau temps, permanent de nouvelles couleurs,

Le patrimoine coloriel en trompe l’œil,

Tout est en ordre, depuis des lustres nous en avons le secret ou l’honneur

Ceux qui vivent là en connaissent les nuances, le ton sur ton, sans orgueil.

 

Le jardin s’ouvre sur des pivoines, tout en douceur,

Silencieusement il crée sa quintessence, son instantané,

Un bouquet de saison, précieux comme une forêt d’opale, novateur,

Il sait arrêter le temps, comme un horloger, à pas feutrés.

***

 

 

APPRENDRE A SE PROMENER

 

Chemin faisant, entre fin et commencement,

On active le jeu des messages codés

Pour relier les points, ponctuer le sens échéant,

Un voyage en décryptage, l’édification du secret.

 

Une promenade symbolique vers l’éternité

Langue universelle des atomes de l’écrire

Pour poétiser en molécules, en maillage tressé

Les joyeux sentiments que l’on donne à penser, à transcrire.

 

Des enfantillages d’émotions deux fois vagabondés

Affirmés, marchant en sensations, en rires sans brimades

Revendiquant le choix des constellations, de l’ensemble des idées

Ouvrir la bouche et s’extasier, s’exprimer en une antique ballade.

 

La terre promise n’est plus énigmatique

Elle est multitude complétée, unité émerveillée

On affronte sa vie, ses gènes, ses atomes uniques

Exister puis revivre, relier puis être, affronter pour définitivement, se promener.

***

 

 

UNE SEMAINE DE VACANCES

 

Une semaine de floraison, un jeu de mime dans le jardin,

L’air marin comme un baume, une fusion de couleurs,

Les majoliques du printemps, les céramiques du parc aux daims

La Seine, aire naturelle à l’esprit bohème et frondeur.

 

Les gris colorés de la cabane, ses beaux volumes,

Le bel accord vers l’intérieur, le souffle dans les bois,

Créez le dégradé dans le ciel, prenez place sans amertume,

Dans le corridor,  placez un bouquet lumineux, de guingois.

 

Dans le village authentique,  vivez l’histoire de tradition,

Gardez le fil prévenant, le passage féérique,

Jamais à court d’imagination, les eaux cristallines, les lampions

Des œuvres à mi-chemin, entre rideau de perles et bijou énigmatique.

 

La couleur mythique, union du rouge corail et du vert émeraude

Réserve toujours des surprises, en assise sur le fauteuil

Du coin lecture, entre tradition et modernité, à l’index, en maraude.

L’un des plus beaux points de vue, regardez vers la mer, une eau turquoise, d’un clin d’œil.

 

Une longue plage de sable, des ruelles en lacis,

La visite des îles, un itinéraire, un souvenir ému,

Une élégance visuelle, sans l’avoir contemplé, tout près d’ici,

Le paysage nous dit tout, non linéaire, central, élégant, absolu.

***

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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
  • Blog de l'artiste peintre, photographe, poète et art-thérapeute Muriel CAYET. Des écrits au jour le jour. Une poésie de tous les instants, au présent permanent. Site officiel: murielcayet.org
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