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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
16 juin 2017

Poésie au présent permanent - 2017 - Muriel CAYET

bretagne 11

 

UN ENDROIT POUR ECRIRE

 

Les hellébores et les roses blanches comme un duo harmonieux

Une variante à l’extérieur, des tilleuls de style classique

Un jardin à dix-sept couleurs, une façade aux traits précis, un camaïeu

A partir du nuancier, le cocon convivial noue des liens, avec la ville magnétique.

 

Le ciel est toujours d’un bleu sûr,

Il tient ses promesses le temps de la lecture

L’univers qu’on imagine, le soir venu, un état d’esprit plus mûr,

Vaste thème contrastant d’ une vie extraordinaire, une note douce, une gravure.

 

Au premier coup d’œil, recréer l’atmosphère,

Créer des liens véritables, prôner l’amour des lettres,

Tout faire en rêvant, dessiner un trait net et sobre, une prière,

Un autre monde en tête de chapitre, une belle couverture de l’être.

 

***

SAVOIR SE PARLER

 

Un monologue intérieur est un lieu rationnel pour résoudre l’énigme vitale

Apparemment un maître du secret, l’information à la page manquante

Un exemplaire d’inscriptions lacustres, de découvertes en aval

Une hypothèse sur les hasards de la vie, sur une maquette nonchalante.

 

Des papiers laissés sous la couverture, quelque espérance de curiosité

Une série de lignes, un décryptage de livres historiques

Quel est ce théâtre ? Ce tableau de chiffres et de points d’interrogation, de clés ?

La vérité se rapproche, elle clarifie le passé, les écrans de fumée, chimériques.

***

PARADOXE

 

Un tel paradoxe prend racine dans l’unité,

L’essence des choses, le sens des symboles,

Les mots remplis dans le calepin des probabilités,

Tout se transforme, reformulation d’un alphabet en hyperbole.

 

Que voulez-vous dire ? Que se cache-t-il dans les signes ?

Sous la flèche de la cathédrale, dans les frises du décor végétal,

Le livre de pierre décrypte les documents, les enseignes, les insignes,

Les images de chaque siècle traduisent la nature des langues, la libre opinion, cardinale.

 

La philosophie dynamique s’inscrit dans une histoire de loupe, de lampe,

Une symphonie de granit, un anachronisme de matériaux de construction,

L’art est merveilleux quand il énumère les heures, le temps est architecte,  faiseur d’estampes,

On apprend des rochers, des écrits qui sillonnent ; rien n’est impossible dans l’action.

 

Une tradition immémoriale parle de lumière intérieure,

De données anciennes rarement utilisées, de leurre pour naviguer,

On est prêt à découvrir de la vie tous les serveurs, les honneurs

Des souvenirs d’emblèmes, des notes de circulation, des fichiers sacrés.

 

***

 

UNE ENIGME DANS SON JEU

 

Une note, do ou mi, un sept, un joker, l’air du temps, des vagues,

Que cherchez-vous exactement ?  Votre escapade ? C’est du solide ?

Un réveil en hiver, une luciole dans un parc, de l’or sur une bague,

Le soleil prend un autre chemin, la ville se définit seule, apatride.

 

Si on était au siècle dernier, l’énigme serait royale,

Reflétant l’infini comme l’étang les robes blanches

Une galerie supérieure, des rivages aux tons de neige, une fontaine cordiale,

Et l’éclat du soleil, un seul nom décodé, une parenthèse franche.

 

La vérité philosophique est le centre d’un pèlerinage

A ce stade fraternel du jeu, il faut se souvenir,

Leur dire que la solution n’est pas de leur âge,

Seuls les enfants émerveillés peuvent étudier les points à agrandir.

 

***

 

LIVRES

 

Le livre des métiers parlent d’images historiques

De terres primitives, des voies ancestrales, des chemins vicinaux,

Ceux qu’empruntent les artistes, pour tracer leur vie, et leur route, méthodiques,

Osant les changements de destins, les détours de géographie, les séjours cardinaux.

 

Le livre énonce qu’on a toujours besoin de quelqu’un qui se souvienne,

Des codes fondés, de la physique, les mystères,

Des détails importants, orfèvres de mémoire, axes de logique gardienne,

Selon la légende et les intervalles de creux dans la mer.

 

Le livre parle de chiffres, de course au large, de l’heure qui tourne, séquentielle,  

Des axiomes de langage, des listes sur les façades,

De la patience pour croiser les données, oser l’analyse vectorielle,

Au service des archives, les épreuves graphiques des corrections en cascade.

 

Le livre est un expert de l’oratoire, un poursuivant des bureaux,

En as des charades, il connaît tous les mots désignant la lune du matin,

Publie des cartes postales au sujet des monuments, des châteaux,

L’art de toute époque s’écrit dans un ABC en parchemin.

 

***

AVOIR VINGT ANS A PARIS

 

Passage de la Sorbonne, on y parle de la Pointe du Raz,

De la promenade sous les palmiers, plus tard dans la soirée,

On travaille sur le papier millimétré sa fortune d’almanach

Et la galerie de la Madeleine s’ouvre sur le premier jour d’été.

 

Un autre dimanche, on gagne le siège d’un royaume de paille,

On esquisse le schéma d’une chapelle éblouie d’un génie poétique

Un anneau de cases au nord, la voûte récente, le chœur en muraille,

L’île mère quitte le labyrinthe du jardin pour jouer sa grande chronique.

 

L’iconographie la même année rencontre l’auguste mission

Dans la ville neuve, fait une entrée solennelle, devenue princesse accomplie

A travers l’océan, elle franchit les passages, les arches du pont

Pour élever une statue d’argent, en grande cérémonie.

 

Les pièces de nos habits d’Arlequin ou de Polichinelle,

Nos revendications philosophiques, nos vingt ans autour du palais

Tandis que nous sommes en chemin, l’esprit du temps agit et gravit, en échelle,

Quartier de la Grève et laisse agir toutes les partitions, les convictions, en secret.

 

***

 LE LIVRE D’IMAGES DU JARDINIER

 

Sur la couverture cartonnée d’un livre imagé

Le nostalgique des voyages amoureux et surannés

Joue avec tendresse la carte des fleurs, des jardins bucoliques et colorés

Et accompagne son quotidien de lunes en quartiers.

 

Les dimanches se détachent, en majuscule les jours fériés,

Une histoire par mois, vision à moyen terme, à peine détachée,

Temps en suspens, en saisons, en intervalle séparé,

De l’astre fictif au comput à l’épacte, un calendrier pour le jardinier.

 

Il leur donne la direction, la marche à suivre, outil de grainetier

Des références, des légendes, l’intemporel en sachet cellophané

Des voies, des chemins, des villes éparses, catalogués,

Une diversité de lignes, de temps, de destinations entrecroisées.

 

L’herboriste désireux du printemps sait patienter

Il prépare dans les cases,  les semis, les plants, un futur à germer,

Il calcule les révolutions, les cycles, les conditions enchantées

Pour de la nature accepter les conditions de février.

 

***

UN ARTISTE EN CHEMIN

 

Entrer en matière, c’est comme rêver d’un ton ferme, d’un valet de trèfle, d’un bois sombre, de rois mages en chemin,

C’est rencontrer les personnages de Tchekhov, les chevaliers de la Table Ronde, la pomme de Guillaume, Proust et ses éternels matins.

 

C’est escorter une reine au Moyen-Age, épargner une vipère dans la montagne, voir se poser une pie, regarder le sablier égrainer sans fin.

 

C’est humer un moment de Provence, faire une part belle à l’enfance, se baigner dans les champs de blé.

 

C’est penser à Agnès Sorel, aux saints des églises, à la plage de Gauguin, à la belle Angèle immortalisée.

 

C’est devenir un pèlerin de la peinture, visiter l’atlas et le lexique, entrer en résistance et jouer avec des couleurs enchantées.

 

***

 

CALENDRIER

 

En janvier le silence sait être nuance dans les gris

Février apporte la neige comme un souffle de chandeleur

Le renouveau de mars crépite avec la pluie

L’herbe d’avril tisse un tapis joyeux aux oiseaux de couleurs,

Mai se drape en dragée, à Marie se dédie.

La naissance de juin commence par le mariage des cœurs

Juillet et ses routes nationales, ses châteaux de sable, ses chapeaux en paille de riz

Août court les kermesses à l’ombre des feux de camp, de leur native chaleur,

Septembre fête les anniversaires quand la rentrée dit : c’est reparti !

Octobre sème les feuilles à tous ses vents et ralentit la sève des humeurs,

Novembre de marées du siècle et du temps qui prend des ris,

Le ciel de décembre avant les grandes fêtes sonne l’esprit de Noël, la fin des rancœurs. 

 

***

UNE THEORIE GEOPOETIQUE

 

La partage des théories échafaudées, des saveurs des recettes d’ailleurs, des dictons de bon sens

Le jeu des rimes avec les villages, le début des textes des cartes postales, une histoire de sol qu’on ensemence,

La carte du département, les contes et les sorcières, c’est de la géographie à plat, des sillons des lignes qui dansent.

Un embarquement immédiat pour le voyage, un hameau où les bois sont indiqués, un village de perdurance,

De petites routes où l’on peut se perdre, un centre-ville détaillé, une agglomération sans errance,

Le repérage des bâtiments en rouge, des espaces en vert, des plans d’eau en dormance,

Un guide qui emmène un groupe, un parc paysager, un golf, une fonderie d’appartenance,

La bienvenue traditionnelle quand le passé est figé, le présent en bienséance,

Un labyrinthe de routes greffé d’anecdotes et de produits du terroir, une légende de bienfaisance,

De quoi lire, de quoi noter, apprendre, se divertir, convertir en survivance,

La nature perpétuelle, les fleurs, un hier de nostalgie, de transhumance

En flânant dans les pages, l’almanach rapporte du souvenir, des connaissances,

Un loin qui n’est pas si loin, un terre à terre, un jeu géographique, la mémoire liste toujours ses doléances.

 

***

 

L’ENQUETE D’ECRITURE

 

La délicatesse de l’écrire au hasard d’une nécessité voilée,

Le jeu graphique de la mémoire forme l’écriture messagère

L’intention de l’artiste est toujours de simplifier,

S’affranchir de l’accessoire vers la réduction, vers la lumière.

 

Ecrire, c’est former des lettres qui font des souvenirs,

Demander à l’écriture de transmettre un symbole

Un dessein de texte composé, un relief donné pour s’affranchir

Griffonner un abécédaire dans une antique bibliothèque en farandole.

 

L’invitation à l’histoire, l’impression d’un illustré, la rédaction d’un journal,

La prière aux poèmes, la quête du roman, la structure de la transcription

L’unique voyage en lignes, un réseau de zigzags, un marque-page amical

L’instinct produit le motif, la touche l’insolite, le fond, la réalité et l’équilibre, la précision.

 

Le carnet du personnage et son cadre intérieur,

L’ombre et la lumière que l’on devine sur la photo,

Une description en trompe-l’œil, un style en profondeur,

La nuance à histoires multiples, les thèmes rassembleurs, des indices a contrario.

***

 

LE TEMPS

 

La rupture de la fréquence perpétuelle,

C’est comme un cycle qui fait tourner en rond les hirondelles,

Une encyclopédie de la séquence, de l’apparition éternelle,

Une germination de nouveautés, une floraison de solstice, pulsionnelle.

 

Le malentendu qui sait résoudre les avancées,

Toutes les solutions cachées, les trouvailles d’un siècle juste né,

Cache la révolution concernée, les questions de toutes les saisons fermées,

Le renouveau et la résolution, comme armes à recoudre, décadenacées.

 

Reste à savoir le temps qu’il fera demain !

 

***

ALLEZ !

 

Allez ! Escalader, gravir, projeter, avancer,

Allez ! Souligner, trier, planifier, quitter,

Encore un autre monde créateur, une autre fièvre rituelle, un programme désiré.

Toujours relier le Pont-Neuf et sur l’échéance, des vies, gagner.

 

Allez ! L’éclosion prochaine d’une envie, d’un désir, dans un bain de temps,

Allez ! Les termes longs ou courts, et le passé échu et le futur déchu, affluents du présent,

Encore un cycle novateur, une cible vivante, un projectile menteur, un ciel d’antan,

Toujours en tête un projet, en marche une fanfare, en cœur un aimant.

 

***

 

CHEMINS DE TRAVERSE

 

Quai du Bois qui vole, on se moque des antiquités

On fait des flaques des rivières, de Vénus une éternelle clarté.

Rue du Théâtre de bois, on est maître de son temps, professeur des années

On balise les chemins de torches, de décembre à février.

 

Place de la Côte est, on craint le soir tombant, l’océan de pleine lune

On accompagne de son souffle la brise orientale, la falaise de feu, les lumières sur la dune.

Boulevard de l’Espace, on accueille le ciel limpide, juste en dessous de la capitale commune

On découvre des palais, les ors, les richesses, le rayon de soleil, pour toute fortune.

 

Chemin des Planches, on joue la mélodie commode de la méthode,

On trouve un remède efficace contre les questionnements, l’ordre de la logique à la mode,

Route de l’Espérance, on connaît l’emploi des outils, le climat des antipodes,

On a une manière de croire motivante, le nez à la fenêtre des possibles comme à celle d’une pagode.

 

Ruelle de l’Univers, on devient de fait colporteur du présent

On quitte l’occident pour rejoindre serein son orient,

Impasse des Silences, on goûte aux secondes, au vacarme précédent tout néant,

On sait qu’on est chez soi, tout reste à faire, marche en avant.

 

***

 

OBJECTIF

 

Faire la part belle aux départs,

A force de climats, aller de l’avant

Un esprit personnel, des brins d’herbe comme sentiment,

Atteindre son brut, à dessein, servir l’art.

 

Faire le point net sur l’objectif,

Dire salut aux lanternes, oser les révolutions,

Elaborer, construire toutes les destinations,

Focaliser sur les traits, oser le narratif.

 

Se faire tout petit dans le monde clair-obscur,

Choisir son chemin, relier les points, tracer la route,

Son baluchon léger comme un cœur sans doute,

S’asseoir sur la margelle et sourire au présent, sans armure.

***

 

LA MACHINE A REVER

 

La machine  à rêver fait avancer les initiatives, évoluer les opportunités,

Elle réalise des choses bien construites, d’une extrême beauté

Surtout à l’écrit, suivant l’usage, elle pense par elle-même, toujours fière de sa journée

Le soir s’endort sans faire attendre sa réponse, sans destination présagée.

 

Elle sait tout de la création et sur l’extrême bord du rivage

Du lendemain, de l’époque du printemps, de l’oubli des mirages,

La fenêtre ouverte pour savoir être réaliste, innover dans l’esprit des sages,

La question est curieuse, les réseaux secrets, la bienvenue un adage.

 

La machine à rêver a choisi d’œuvrer en silence,

De réaliser la lutte, de franchir les ponts, de séquencer les ambiances,

De comprendre le temps, de ne pas se figer, d’accélérer le pas, du sens,

Et se prendre par la main, il est grand temps de vivre, son existence.

 

***

ECRIRE

 

Ecrire, c’est tenter d’approcher le bonheur de l’esprit,

Celui qui part de la forme jusqu’à l’acte de faire,

Du texte natif à la thèse mathématique, à la linguistique

En passant par les fictions des enfants de toujours.

 

Le mot agit comme un lien de mémoire

Qui appose sa signature unique, sa délicatesse d’écriture,

Un miracle du trait, du noir sur le blanc,

Avec le hasard comme nécessité cachée, voile authentique.

 

La signature à la plume la plus précise possible, marbrée

L’amour du signe le plus juste né de l’encrier

La douceur feutrée qui souligne du verbe l’originalité

L’intemporalité colorée au parfum de violette, une envolée surannée.


Ecrire sans onomatopées, sans repentir ni regrets,

Oser le mot ordonné, de l’écriture se jouer,

Qui défile sur la ligne, souple comme un fil, spontané

Qui raconte le journal de sa vie, rêvée.

 

Il est efficace de s’exprimer avec de la matière encrée,

De choisir ses caractères, de leur donner voix au chapitre,

Quand s’alignent les runes qui font place aux rimes

Quand le roman s’affranchit de l’information pour s’inscrire dans le temps.

 

Avec les illustrés d’Epinal, ou sur le ton de la transcription

Unique manuel, outil usuel de la présence à l’utopie

Sous les ors de la rhétorique au rire éclatant de la rêverie,

L’essentiel est d’offrir l’épistolaire réponse, seul écrivain de sa vie.

***

 

REPONSE

La réponse passe presque toujours par les méandres,

D’un tout qui ne s’atteint pas, mais s’espère

L’auteur de tout art agit de toute antiquité

Comme la poésie, en façon de pierres précieuses,

En alignement de prières.

 

Le bonhomme de neige fait place au bâtisseur

La flaque d’eau à la mer, le livre à la bibliothèque

Un vent sublime souffle sur la structure de verre

Et l’artiste passe du doute au dessein ; écrire des histoires humaines

En quête d’harmonie.

***

 

LES TERRES DE L’OUEST

 

Des moulins à vent nés d’un rêve en Italie,

Un appel qui signe l’air d’un promeneur en rêverie

Le regroupement de cygnes sur le lac de la station

Sous les couleurs pourpre et or d’un ciel de réception.

 

Le fer forgé de la forteresse garde son histoire

La terre des landes son grand secret, en sa mémoire

Eole sur le toit est toujours partant pour l’orage,

Le halo lumineux accomplit son devoir entre les nuages.



Le sprite qui passe comme un sortilège

Et traduit l’art nouveau d’une sortie de cortège

Où le savoir spontané des flocons, qui volent et qui tombent

Dans le seul but de découvrir à mesure le sol qui leur incombe.

Ecrire une chanson ou une carte de vœux

Des falaises en emblème, au filet vert de l’an joyeux,

Le creuset réceptacle des éléments naturels, du mouvement des astres,

Tout est calme sous les rafales d’un vent sans désastre.

 

Le printemps est encore loin, il rêve de galets,

Façonnés par la brise thermique, un mystère renouvelé

Sous la promenade d’un an neuf, le littoral tranquille,

Cherche de la mer du Nord, l’air de la nuit, de l’ouest docile.

 

Le spectacle de la nature, à Snowdonia, à Pennan, à Limerick,

Transporte dans son panier la tradition géographique

D’un château médiéval, fréquence de patrimoine, dimension de région

Les terres de l’Ouest de mon petit village doivent au vent tous leurs dons.

 

***

 

LES GENETS

 

Les genêts de Bretagne connaissent du micro-climat toutes les merveilles

Sous les temps ombrageux, ils gardent le sourire, fiers de leur territoire,

Un château de sable cerné de douves miniatures veille,

Le long de la plage soufflant une fraction de vent à sa mémoire.

 

En situation calme, la mer remonte en pente douce,

Les fractales océaniques en connaissent le secret de fabrication,

Par une belle soirée, les philosophes patients goûtent de la lune rousse,

Le goût du bonheur, bienveillant rayonnement, en mission.

 

Le vent d’Ouest nocturne que l’on protège

Offre un dîner le soir aux ajoncs dorés

La dune reçoit les dernières lueurs de la ville en cortège

Pour dater de son sablier, les temps volatiles, essaimés.

 

***

 

UNE SIMPLE QUESTION

 

Puis-je vous poser une question ?

La nuit au loin ne nous donne-t-elle pas rendez-vous ?

Le maître des lieux dans ses songes joue du violon

Le delta du temps lui lance un défi étoilé ; le saviez-vous ?

 

La Villa Noailles accueille les chevaux de mer de Torquay

Les pins maritimes ploient sous les chants des sirènes

Laissez passer l’orage sur la maison tranquille de l’îlet

Nous sommes en été, le sentez-vous, dans ce matin de capitaine ?

 

Puis-je vous poser une autre question ?

Mieux vaut-il partir tôt ou faire fi de la chronologie ?

La vallée pittoresque, le clocher qui rayonne, les dons de l’érosion,

Assise sur le rocher, je voyage de Douvres à la maison des insomnies.

 

***

 

NOUVELLES

J’ai de bonnes nouvelles pour vous mes amis,

A dire vrai, j’ai fait un rêve avisé qui revendique,

De la feuille le trèfle, des nuages l’accalmie,

Dans un grand feu paisible, siège un repère épique.



J’aime vous poser des énigmes mes amis,

En réalité, j’ai quelques jokers dans mon jeu, quelques indices au réveil

Pour la plus noble des causes, d’une never ending story,

De l’alinéa en bas de page, à un lendemain qui s’éveille.

 

J’ai à vous remercier mes amis,

Qui savez mettre  tous les signes en communion et les pendules à l’heure,

Me sortir de toutes les forêts profondes, même en pleine nuit

Et tenir une conversation sur le livre des bonheurs.

 

J’ai plaisir à vous accompagner mes amis,

De mon port d’attache, choisir d’écouter vos histoires, bienveillantes

Marcher sur les feuilles mortes, d’un temps de cailloux, de passé béni

Des idées d’un stylo amusé naissent des images bienfaisantes.

 

***

 

CHAPITRES

Le premier chapitre décrit l’organisation de la rue

En milieu de journée, les villages du bout des chemins sont silencieusement déserts,

Les auberges à l’écart du tumulte souhaitent la bienvenue,

A la calèche ou au cheval, venus du front de mer.

 

Le deuxième chapitre se situe au numéro soixante et un,

Aussi ponctuel que l’aurore perlant sur un coussin de pervenches,

Arrive le temps arraché au soleil, comme les couleurs primaires soustraites au matin,

Planifiant une partie de campagne ou de longues vacances sur les galets de la Manche.

 

Le troisième chapitre se déplace sur la couverture d’un déjeuner sur l’herbe, scintillante

Il prend un axe timide, un entre deux de balade en équipe

Sur la prairie les insectes jouent une musique légère et sautillante

A la réflexion de la lumière, souriante d’un printemps de principe.

 

La conclusion se tisse au fil de la dernière saison,

D’un seul coup tout s’éclaire, tout se place pour le raconteur,

Une seule fin possible, devant cette situation,

L’essentiel est d’avoir le plus grand respect pour le bonheur.

 

Et en son for intérieur, projeter de vivre une grande passion !

***

 

VERS LE CIEL

 

Ce n’est pas possible de s’élever vers le ciel,

Les jours d’orage tout recommence, toujours le même solfège,

L’imaginaire local de Merlin ou de l’herboriste du miel,

Crée un palais de cristal dans le paysage de givre ; celui qui piège.

 

L’opuscule parle de la ruelle de l’Oratoire,

Sur le pavé on fait un tour d’horizon bien énigmatique,

Parce qu’il est tard, on fait confiance au secret de la carte noire,

En théorie, le chemin latéral nous mène sur la façade Atlantique.

 

Les cours du fleuve et des rivières observatrices

Envient les gens qui ont de l’imagination

Ceux qui, un stylo à la main dans une gare ou près d’une fontaine salvatrice,

Clarifient le manuel et créent le temps poétique de saison.

 

Il faut savoir s’abriter de ceux qui font la leçon…

***

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  • Blog de l'artiste peintre, photographe, poète et art-thérapeute Muriel CAYET. Des écrits au jour le jour. Une poésie de tous les instants, au présent permanent. Site officiel: murielcayet.org
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