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Poésie au présent permanent - Muriel CAYET
16 juin 2017

Poétiser le quotidien - Des écrits au jour le jour - Muriel CAYET -2017

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UNE TOUJOURS NOUVELLE AVENTURE

 

L’aventure de l’atelier, c’est un assortiment d’atmosphères, des accessoires de botanique ou de bijouterie,

La complicité de la création, la conception dans la douceur ou dans le défi, la découverte dans le dialogue,

L’effervescence de la fusion, des gammes fédératives, des trouvailles d’orfèvrerie,

Un hymne à l’harmonie, le hasard intemporel, l’imagination érigée en idéal, de l’instant, archéologue,

 

Le secret de l’atelier, ce sont les jardins des lettres, des lieux en miroir, un monde contre la montre,

Un nuancier océanien, une passerelle sur le panorama, la simultanéité sincère,

Un territoire singulier de thèmes traditionnels, des axes d’ailleurs, un algorithme en bouquet à sa rencontre,

L’encre balnéaire, des couleurs de curiosité, un devenir en correspondance d’imaginaire.

 

L’ermitage de l’atelier, c’est une entrée en exception, un esprit d’émotions, une grammaire graphique,

L’hommage aux horizons, des histoires à l’heureuse inspiration,

Imprimant in situ les jeux justes, la lumière au levant, la navigation chimérique,

Dans la métamorphose d’un monogramme, le magnétisme de la marée d’un paysage en réalisation.

 

Le trésor de l’atelier, c’est une palette précieuse de questions au réveil,

Qui suscite les souvenirs de territoires de vibrations, l’unique, le vrai, une scène naturelle,

L’aurore en bleu, la chronologie du calendrier, des cahiers arc en ciel,

Une déclaration du dire, l’esprit de l’heure, l’ici en lumière, personnelle.

 

***

 

UNE DEFINITION DE LA METAPHORE

 

Une métaphore, qu’est-ce réellement ? Une résonance recueillie, une image inventée, une folie du geste

Un assemblage de l’âme qui apprend de l’amour et de l’imagination,

Une libre circulation du cerveau, un discours discret, une étude en émotion, la demeure du palimpseste,

Une force fluide dans le mot, une guirlande humaine, l’intuition.

 

La métaphore a toujours la joie juste, une lumière de lampions, une narration onirique,

Elle s’inscrit dans un paysage de pierres, un pays en quête, une réminiscence à raconter,

Sincère et secrète, elle a la sagesse de sa simplicité, unique

Elle ouvre les tiroirs universels, d’une ville au vent, d’une vague en vérité.

 

La métaphore est une allusion à aujourd’hui, un art de larguer les amarres, une clé de bravoure,

Elle compose tout en couleurs, elle se distingue dans sa densité, dans ses épisodes en éclats, en figures,

Fataliste, elle a le goût de la gravure, des fresques, de l’harmonie que l’on savoure,

Indiscutablement idéale, individuellement indispensable, comme les sulfures.

 

La métaphore, c’est le journal de la lumière, le livre du Là, le mémoire des musiques,

L’objet sans ombre, placide et parfaite, elle écrit à la plume,

Rassurante, elle reçoit tout sujet, tout symbole tangible, toute aventure stylistique,

Universelle, elle a tous les visages, traverse le temps et les théories, de la mer, des jours, l’unique écume.

 

***

MEMOIRE

 

La mémoire a l’art d’apaiser tous les aspects, ardemment,

Elle connaît tous les chapitres, elle a le caractère du ciel,

Un diadème élégant, une éloquence forte, le génie de gré à gré ; vaillamment,

A l’heure hospitalière, elle régit l’histoire, les idées inédites, les libertés nouvelles.

 

La mémoire a l’art de connaître les mouvements des navires, les partages obligatoires, les palais, les rochers réels,

Un style sur le seuil, le symbole téméraire que voient les vivants,

Une allégorie de l’avenir, l’aléatoire de toute bonne chose, le dedans en création habituelle,

Musicien depuis longtemps, à sa place dans le quartier, simplement.

 

La mémoire a l’art d’atteindre tous les rivages,

D’écrire les textes de toutes les traversées,

En proie à toutes les vagues, vigoureuses et souples, le sésame de tous les témoignages,

Et regarde comme personne, sans autrefois, la vie tout en humanité.

 

La mémoire a l’art d’écumer tous les atomes, de tracer tous les axes, de transcender tous les traits,

D’écrire la biographie du bonheur, un commentaire de candide, un discours divin,

Elle connaît le langage mystérieux, les dernières nouvelles de la nuit, la pertinence des questions sur le quai,

Pour trouver un sens au roman, une présence au panthéon, des repères à chaque lendemain.

 

***

AUTREMENT


L’autrement des affirmations, quand apprendre devient béni,

Une boussole balnéaire déferlant en vagues, un château dans le ciel, tellement beau,

Le déplacement des devinettes, un spectacle en trois dimensions, un rocher de silence, hardi

La question quotidienne, c’est un regard particulier, sur la journée, dans le marbre du tableau.

 

L’autrement des nuages, c’est une légende joyeuse au-dessus des têtes ; des esprits,

Une lanterne de métaphore, une histoire globale en épanouissement,

Des éléments de traversée, des habitudes de frénésie,

Une lunaison nécessaire, une précaution humaine, fidèle, particulièrement.

 

L’autrement des éléments, c’est un alter ego en altitude, un chemin principal au-dessus de l’horizon,

Une source thématique, une période ouverte pour tout œil qui rend hommage,

Des couleurs clairement combinées, directement sorties du dictionnaire, des mots à la jonction,

Des impressions de lumière datant de l’humble grammaire, symbiose en héritage.

 

L’autrement des symboles, c’est un séjour au pied de la source, une combinaison hermétique de l’imaginaire,

Une lisibilité heureuse et humble, aux ramifications subtiles, à l’architecture exacte,

A la dédicace légendaire, un lever lointain, naturellement moderne, un silence de décembre ; le mystère,

Semblable à son projet, sans quête du pourquoi, l’exactitude et sa force, la nature dans ses actes.

 

***

SUR LE QUAI

 

Sur le quai du soleil, le verbe offre un havre en son port, un hommage à la fête,

Un Paris sans chaleur, des fleurs éternelles, un rendez-vous, un terme commode,

Tout le cœur du poète s’exprime de cette façon, rassemblant les miettes,

De quelques hectares de souffle ou de terre, un horizon dans le quartier, à l’abri des regards d’émeraude. 

 

Si on agrandit la surface, l’esprit voyage naturellement, en courage et en vertu,

Dans les yeux, la joie calme apprend beaucoup de choses sans vouloir en dire davantage,

L’histoire de ses connaissances, le décor d’une impression, le goût de son esprit bienvenu,

Rien comparé aux sentiments, de quelques instruments de musique en vagabondage.

 

A votre avis, faut-il pour le tableau, une datation ou un grand format de pages,

Le plus tôt possible, ici même, la vie doit prendre sens, ses couleurs franches et lumineuses,

Garder la mémoire, dans un lieu réel, voilà ce que je crois, à mon âge,

Je sais les preuves qui la rendent crédible, les rébus, les emblèmes, les allégories, se donnent à lire, sans géométrie sinueuse

 

La dynamique toute personnelle de ses contrastes, même dans sa nuance définie très tôt,

Bien disposée à combattre le sommeil, à écrire debout, marquée par la rétrospective, par la sentimentalité,

Par pure amitié, là où se déroule le véritable spectacle, par ses recherches, par son absolue parole, par son écho.

Une cérémonie à la vie, dans un paysage de motifs, se réjouir pendant une durée variable, jusqu’à la fin de l’éternité.

***

 

UN MOT ENFANTIN

 

Un mot enfantin d’une exceptionnelle densité peut susciter pareil rêve,

En ce lieu coule une lumière, bien résolue à vivre de sa fonction poétique,

Pour aller au bout du monde, sans mentir dans le soir tombant, sur sa prose de vérité qui s’élève,

Quand elle joue et témoigne, trouvant un accueil chaleureux, avec toujours trop à dire, mutique.

 

Un mot enfantin, symbole de force divine, image née de la contemplation

A la recherche de sécurité, fleur de vivacité, l’imagination commence à jouer son rôle, en secret

Il a trop à dire en ce moment, pour la vérité du monde, l’esprit trouve sa raison,

Sa source essentielle, déterminée à ne pas dormir, seul en son espoir, texturée.

 

Un mot enfantin étrangement semblable dans le fond de sa nature,

Symbole de la présence d’une partie non négligeable, une expression de l’infini,

Ce n’est pas un hommage, ni un nouveau style, mais un champ illimité, une gageure,

Une façon de dire les choses pour ne rien perdre de ce que l’on dit.

 

***

 

THEATRES

 

Le théâtre de tout évènement avance dans le réel,

Dans une tradition bien ancrée, en bordure des côtes ou en haut de la montagne,

Au bord d’une fenêtre, dans une volonté de vivre ses rêves, immortel,

Ceux du présent lui suffisent, dans un mouvement constant, tranquille sur la campagne.

 

Le théâtre de toute scène étrange naît de la science humaine,

Toujours souriante comme la première image du jour, des regards d’attention attirant l’estime de chacun,

Un grand nombre d’amitiés, c’est impossible à expliquer, dans le respect de l’équilibre, maillon de la chaine,

A une heure dans laquelle on partage tout, le mystère devient évident, chaque matin.

 

Le théâtre de tout temps est l’occasion d’une fête flamboyante qui cherche le repos,

Tirez-le de sa nature en rêvant, il connaît tout cela par cœur, liaison dans l’unité,

Le bruit d’un nouveau miracle, dans l’acte d’un instant dans la liberté du monde, à propos,

Ils nous demandent de rester, sous le soleil encore voilé de cette curiosité géographique, dans ce petit chemin creux du milieu d’après-midi, juste avant de les quitter.

***

 

SUPPOSITIONS

 

Suppose un moment, dans une éternelle verdure que l’on retrouve ces mots,

Des soirées entières à jouer dans cette maison d’enfance, un tableau primitif,

Lui adresser une lettre fascinante, sur la vie, la liberté, un certain tempo,

Une expression symbolique de la nature humaine, la pensée en action, le domaine de l’intuitif.

 

Suppose un moment qu’aucun discours et qu’aucune prière ne te seront refusés,

Dans le siècle qui vient, quelque chose change, il faut faire vite dans une longue rêverie,

Le retour de la métaphore, de la parole poétique, obstinées,

Parlant d’une même voix d’une lettre jaunie, du domaine de l’apostériori.

 

Suppose un moment que ce que l’on nomme la vie ne soit qu’un décor,

Qui se déchiffre comme un jeu, une douceur de vivre à l’abri du vent,

Où souffle l’esprit, une voie unique, un pli du relief, un emplacement pour les corps,

Tapissé d’une mosaïque de verbes, d’un enchevêtrement de mots, sifflant d’attachement.

 

Suppose un moment qu’en filigrane de sa longue histoire,

La légèreté de l’architecture indique les vestiges de la promenade,

Il ne reste aucune trace, elle ne fait que passer, matière à mémoire,

Seule survivance de sécurité, un jardin de l’âme près d’une digue de galets, la maison natale, une esplanade.

***

UN AUTREMENT VIVRE

 

Elle dessine dans les airs comme une fleur printanière,

La gaieté revient solidaire, gardant le même secret, histoire de l’éprouver,

Tel est le récit qu’elle obtient, quelques plantes dans le jardin, quelques gouttes de fleur d’oranger, une primevère,

Le souvenir de ses yeux, un premier bienfait, sans heure à sa montre, signes variés.

 

C’est presque une leçon que l’on laisse derrière soi,

Savoir que l’on ne peut pas tout avoir, se dire qu’il est bien tard et que tout dépend de soi en ce monde d’ici,

Une petite île sans contrastes fréquents, sans étendue sableuse, sans écluse, sans toit, 

La tradition reste forte, ici plus qu’ailleurs, l’œil flâne et construit, amarre et retrouve la rive et du fleuve son suivi.


C’est un été exceptionnel de comportement explicite et de baguette magique,

Devant les preuves de son existence, de ses paroles et de sa musique, dès les premiers jours marins,

Depuis il vient au pays sans raison apparente pour garder la mémoire, magnifique,

A travers toute l’histoire et les contraintes géographiques,  porté par le vent du matin.

 

Au crayon bleu enfin, il dessine le moyen de vivre son rêve,

Le bonheur de cette vie en un minimum de temps

Le samedi à midi il guide son esprit sa patience sans trêve

Et voyage de l’intérieur un autrement vivre, éclatant.

 

***

 

LES ANCETRES

 

Les ancêtres des vagues ont des secrets ultimes,

Une collection de chroniques touchantes, des symphonies de vies,

Un musée de la mémoire, des personnages au présent, de prodigieux synonymes,

Une enquête de conviction, un royaume de racines à l’œuvre, un défi.

 

Les ancêtres des jardins connaissent toutes les maisons, inclassables,

Leur architecture aventureuse, leur bouleversement alchimique

Compositeur de diversités, élégants en hommages confortables

Rythmant leur dissonance, leur grâce intègre, leur liberté scénographique.

 

Les ancêtres des lumières tracent autrement leur foudroyante présence  sur l’horizon,

Ils nomment la neige à ses origines, la pensée en sa quête, le témoignage en découverte,

Un instantané identitaire, un intense imaginaire, une promesse à l’unisson

L’histoire est un havre de bibliophile, un anachronisme de botaniste, une cohérente offerte.

 

Les ancêtres des mémoires se nomment allégorie, amusement, art ou chemin,

Ils écrivent des légendes intérieures, des libertés de matière, le merveilleux en majesté,

Gardiens de la fraternité, des philosophes navigateurs, peintres de nouveaux jours humains,

Ils travaillent tranquillement au tableau de chaque temps, symbole des souvenirs, avec simplicité.

 

***

 

ECRIRE

 

Elle garde le silence, l’écrivain longtemps à l’écart de tout,

A clairement distinguer les mots des lettres ordinaires,

L’époque où sujet, elle sait la vérité utile, le chant de midi, les courroux,

Pour savoir le monde intérieur après la course contre la montre, choisir le grand air.

 

Elle découvre ses rivages, la mer longtemps privée de large, de bleu,

Elle apprend l’infini, le monde imaginaire, la création poétique,

Conçoit l’écoute musicale avec perspicacité, dans cette île silencieuse, d’un pays radieux,

Placée juste sur le chemin une sincérité d’enfant, une joyeuse mimique.


Elle invente une nouvelle scène, la beauté, longtemps bridée de fantaisie,

Aux temps les plus imaginatifs une chose cependant frappe la réflexion,

Créant un précédent avec la même ardeur, le vrai bonheur et la tendresse aussi,

Bientôt nous serons prêts à les accueillir dans un déluge de mots, qui verront du pays et leur mission.

 

***

 

PEINTURE POETIQUE

 

La poésie est comme la peinture, une profondeur mystérieuse,

En termes musicaux elle s’exprime, sur ce paysage et parfois s’épanche,

Décorée à sa fantaisie dans le jour éteint, lumineuse,

Traversant le ciel brodé de flammes blanches.

 

La poésie est comme la peinture, une doctrine du temps

Née d’une nouvelle humanité d’une recherche de laboratoire

Elle croise sur le pont, l’histoire silencieuse qui jamais ne ment,

Concept d’expérience né de preuves des pages du grimoire.

 

La poésie est comme la peinture, elle écrit avec un stylo à plume d’or

Toutes les sortes de rêves de lumière rose, de douceur foncière

Un profil naturel devant le pupitre, un guide des trésors

Suit le cadran solaire et perfectionne son talent en un nouveau roman, d’écolière.

 

***

 

LE VERBE
 

La netteté de la syntaxe, du verbe équilibriste

Viens donc la voir quand tu auras le temps

Les démarches de l’auteur, du funambule des termes, des qualificatifs le styliste,

Ensemble dans un recueil, jouent une symphonie, gaie, à contre-courant.

 

Se réapproprier les lieux, les confins, les séquences,

Même si les pupitres et le tableau ne sont plus les mêmes,

Vous habitez à quel numéro de page, monsieur le mot « Chance »

Quant au visage humain du verbe vivre, il est au paragraphe M.

 

Ayez la bonté de faire en sorte,

Que la caractéristique fondamentale du style

Soit un secret pas encore sauvé, vibrant sans escorte,

Un acte d’apparence majeure, d’un manuel en exil.

 

Cette écume soudaine des vagues de lignes,

En guise de contestation émerge du livret,

La première fois dans son histoire, elle nous fait signe,

Une prodigieuse escapade, loin des sentiers, désorientée.

 

Invisible au regard, les mots s’offrent en lecture,

Sur la croûte terrestre, ils apparaissent en nombre, heureux,

D’un jadis sans passé, immémorial et mature,

Et n’oubliant jamais de noter d’où ils viennent, de leur naissance, le nom du jeu.

 

***

 

ETRE UN ARTISTE

 

Chercher des documents dans la grande malle des indices

Le faire chez soi, avant l'aujourd’hui de la semaine prochaine,

Jouer du pinceau sur la toile, des arabesques utiles, des résonances candides, des notes qui glissent,

Dans le champ des phénomènes visuels, en amour et sans haine.

 

Ensuite seulement pour la forme, le magicien sait se taire,

Je vous le dis franchement, il incarne le secret, et s’en moque royalement,

Il a les clés de tous les véhicules, il connaît les voies de chemin de fer,

Ou quelque chose de ce genre, pour faire passer les épreuves, gentiment.

 

Certain comme du jour et de la nuit,

Il opère en personnage de théâtre, à couvert,

L’essentiel s’en trouve préparé, jamais éconduit,

Il a mille fois raison quand il quitte la scène, en trouvère.

 

Le plus discrètement possible, on emmagasine les signes

Comprendre des choses simples devient une destinée

Voilà un singulier langage dit le mage, sortant de son mutisme, de sa consigne,

Le talent des artistes est un code, une image, un don du ciel ; incarnés.

 

L’air le plus tranquille du monde, il cherche, offre son sourire, qui enivre,

Je suis convaincu dit-il au mage, que le secret officie seul, minutieux.

Est-ce vrai ? Un secret porteur de sens est bien agréable à vivre,

Tout à fait romanesque, presque incongru, en tout cas, facétieux !

 

***

 

ECRIVAIN

 

Dans un livre fameux, comme une première fois dans l’histoire,

D’une prodigieuse orientation, invisible au regard, il leur donne à voir,

Les démarches de l’auteur que lui seul connaît d’un jadis précis,

Ensemble dans un recueil terrestre réapproprié, dans un style concis.

 

Les tableaux ne sont plus les mêmes dans cet acte majeur,

En signe de contestation, ils ont la bonté de faire en sorte, en chœur,

Quand les doutes surviennent, que le secret soit sauvé

Pour donner une nuance à la rouille, un gris à la poussière, une onde à sa personnalité.

 

Ayant toujours appris les codes par cœur, nié les rêves d’Italie,

Fait fi du principe de toutes les passions,  il invente les circonstances des nuits,

Des plus agréables environs sur la route pavée, loin des roches roses,

La ville entière lui sert de théâtre, et chacun de ses actes le compose.

 

Sur l’assistance, un regard qui circule, un visage qui exprime maintenant

Et quand son projet le satisfait, c’est le bonheur de tous les instants

Interrogeant ses pensées, il croit à chacune de ses paroles, suspendu à quelques pages,

Il reprend ses appels, il voit toujours le ciel plus large.

 

Enfin il songe à une parole, un fragment de voix claire, un éclairage sur lui-même,

Venant du jardin, un bon cœur, un bel esprit, un sentiment de délicatesse, un mot qui aime,

Il pense enfin, j’ai été heureux, dans cette finesse de la perception,

Et remercie alors celui qu’il est devenu, jouant avec l’idée de filtrer le passé, comme objet d’expérience, de conclusion.

 

***

 

INSPIRATION

 

La singularité de tout cela, l’insolite de la situation, quand on s’attelle à la tâche,

Tant désirée, dans la même langue, imprimant son motif,

Il est surnaturel de se demander pourquoi, dans le déroulé des phénomènes, de ce qu’ils cachent,

Si proches de l’enfance, dans le monde entier, passé et présent sans signes distinctifs.

 

Ils peuvent être utiles, ces absences de sujet, ces lieux de l’absolu

L’attitude que l’on prend, la nuit comme un rêve, qui constitue l’avenir,

Une chose cependant curieuse à constater, dans ce monde devenu,

Comme on arrive à bord, en allant sur la mer, trop peu de gens accueillent votre sourire.

 

A l’aube de chaque jour dans un battement d’ailes,

Comme des mots dans une liste prolonge la pensée, on crée le chemin,

Il y a longtemps que les tréfonds de l’âme font leur tour d’horizon ; citadelle

La conviction ultime il y a longtemps qu’elle vient à soi, des lointains.

 

***


L'ESPRIT DES LIEUX

 

Il existe des lieux littéraires, à la présence pittoresque, au naturel panoramique,

Collègues de l’azur, à l’inspiration in situ, à l’intuition poétique,

Un Trouville universel, un voyage en vérité, un post-scriptum de la passion,

Le rêve de la mémoire d’un abri en Normandie, d’un calendrier sans omission.

 

Il existe des lieux azuréens qui associent l’air à la mer

Patients comme l’expérience, auteur de droits de citer à l’envers,

Toujours de bonne compagnie pour célébrer le moment ; une allégorie,

Avancent sur le chemin de chaleur, en douceur, une empreinte à l’infini.

 

Il existe des lieux de gentillesse, des illuminations dans la nuit

Un royaume du vagabondage sous le sage soleil, toujours d’ici

Une bastide d’histoires à Domme ou à Monpazier,

Ou la mémoire prend des notes, filaments de l’esprit, des clés.

 

***

 

EPILOGUE

 

Notre plus importante expédition, avant de lever les mains au ciel,

Traçant d’un point à l’autre la même inclinaison pour tous, un intermède de vie de bohème,

Les romans laissent toujours percevoir leur pouvoir d’apaisement, trouvant leur paradis naturel,

Sans plus attendre, telle la nature des choses, pour l’instant inchangées, qui s’aiment.

 

Le jardin des mots est fermé par une grille

Voici nombre de fenêtres jouant dans le tableau leur rôle nécessaire,

Les secrets de l’auteur, de l’artiste, les noms solitaires, sans points ni virgules, en quadrille,

Dans une silencieuse indignation, s’offre un papier noyé d’encre, à la lui propre, sa lumière.

***

 

ARTISTES

 

Dans l’air une atmosphère de toujours, d’artistes en affinités,

Gardant avec bienveillance, sans le transformer, le bonheur saupoudré,

Précieux passeurs en connaissance des cycles, en nouveaux contentements,

Davantage présents sans jamais être devins, novateurs en harmonie, esprits en éveil, dans un infini ensoleillement.

 

Leur échange est subtil comme une éclipse, une formule à laquelle on peut se fier, pleine de fraîcheur,

Toujours en route au-dedans de soi sur le chemin du cœur,

A la boussole créatrice, aux fractions fluides, généreux en gratitude,

Des galets plein les poches, une horloge à honorer, des histoires heureuses en multitude.

 

Chacun de leurs actes est accepté, accroché aux instants, aux images d’identité,

Les jours de vigilance, une vision du vivant, une légende logique, intégrée

Ils entrent en Moyen-Age, à méditer des valeurs, à courir les nuages, la nuit au naturel,

Et cherchant l’or océanique ou des œuvres de tradition, le temps d’un spectacle, originel.

 

Dans l’air, un paysage en soleil, des promeneurs de plénitude, des penseurs au quotidien,

Place du présent, volent des papiers colorés, marchent des souliers de ponts en pays, tous les matins,

A Rome, dans ses rues, un octobre qui dit merci, magnifique et méthodique

Et trouve la solution au système, toujours sage et transparente, un témoignage de l’univers, magnifique.

 

***

 

L'AVENTURE DE L'ATELIER

 

L’aventure de l’atelier, c’est regarder autrement les archipels,

Remarquer avec minutie, le travail de la mémoire

Devenir audacieux avec la méthode, inventif avec les idéaux, authentique avec les appels,

Peindre un bonheur buissonnier, une bohème limpide, un codage au crayon noir.

 

L’aventure de l’atelier, c’est jouer une clémence constante avec les couleurs,

Entamer un dialogue, drôle et énigmatique, indépendant de l’harmonie,

Goûter une guérison gaie, une fête de l’engagement, un état d’esprit en expansion de douceur,

Ecrire toute énigme inventive, au profit de l’expression, dégager de l’énergie.

 

L’aventure de l’atelier, c’est imaginer de l’intérieur des jardins en intuition, un habitat humble et clair.

La générosité de sa main dans un livre de lumière, une légende à sa merci.

Offrir à l’œuvre la nouveauté des ondes, de la philosophie, des clés de la conscience, une route à l’envers,

Rire de la relativité, et faire du réflexe de ses rêves, une philosophie.

 

***

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  • Blog de l'artiste peintre, photographe, poète et art-thérapeute Muriel CAYET. Des écrits au jour le jour. Une poésie de tous les instants, au présent permanent. Site officiel: murielcayet.org
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